Canadien : les propriétaires de bars se frottent les mains

Publié le 19/04/2010 à 07:24

Canadien : les propriétaires de bars se frottent les mains

Publié le 19/04/2010 à 07:24

lesaffaires.com

Pour les propriétaires de bars sportifs, la performance du Canadien en séries peut faire la différence entre une bonne ou une mauvaise année, et la récente victoire des Glorieux apparaît comme du pain béni, à un moment où les attentes étaient basses.

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C’est du moins ce que rapporte Mathieu Leblanc, le gérant de la Taverne Normand, un bar sportif situé au cœur du Plateau Mont-Royal. «C’est significatif. Pour vous donner une idée en employant des chiffres fictifs, un soir normal, on peut faire 500$ de caisse. Un soir de match, on fait 4000$ de caisse», relate-t-il. Même si les matchs d’autres équipes en séries peuvent entraîner des recettes en hausse, cela n’a rien à voir avec l’effet quasi magique du Canadien sur la caisse enregistreuse du bar.

Seuls des événements de boxe comme les combats de Lucian Bute, ou encore les combats extrêmes d’ultimate fighting, un sport en forte progression, où figure le Québécois Georges St-Pierre, équivalent en terme de retombées économiques aux séries du Canadien, explique M. Leblanc.

Cette année, il dit avoir constaté moins d’engouement pour le Canadien, résultat d’attentes plus basses. Le Canadien s’est qualifié en séries de peine et de misère, et bien peu de gens croient aux chances du Tricolore de dépasser la première ronde contre les puissants Capitals de Washington.

«Il y a trois ans, on voyait les fanions sur les voitures au début des séries. On en voit moins cette année», commente-t-il. Mais la victoire du Canadien au premier match pourrait changer les choses surtout si elle suivie de nouveaux succès dans les prochains matchs.

Son de cloche similaire chez Annie Boudrias, qui épaule son père qui est propriétaire du bar Aux Verres Stérilisés dans la rue Rachel, là aussi sur le Plateau Mont-Royal. Les matchs en séries du Canadien représentent une véritable vache à lait pour cette taverne qui a rajeuni sa clientèle au fil du temps. «On réalise peut-être le double de notre chiffre d’affaires un soir de série », mentionne-t-elle.

La dernière année a été plus tranquille alors que le hockey occupait moins les esprits, mais une progression du Canadien en séries pourrait permettre au bar de faire le plein de clients. «Plus ça dure, mieux c’est», résume-t-elle. 

Augmentation de la concurrence

Depuis la fin du lock-out de la LNH en 2005, le nombre d’établissements diffusant les matchs de la Sainte-Flanelle a explosé, et on a assisté à la naissance d’une véritable industrie de la diffusion des matchs de hockey.

Alors que la Cage aux Sports et quelques autres établissements spécialisés ont pendant longtemps été les seuls à diffuser les matchs des Glorieux, presque tous les bars offrent aujourd’hui la possibilité de regarder au moins sans le son les matchs du CH, même en saison régulière. Même des restaurants haut de gamme se sont mis de la partie, pour ne pas perdre leur clientèle les soirs de match, souligne M. Leblanc. «Il y a beaucoup plus de concurrence qu’auparavant», résume-t-il.

La chaîne St-Hubert, dont le concept de resto-bar Saint-Hub a longtemps été associé à la musique, fait également de plus en plus sa promotion en faisant valoir qu’on y diffuse les matchs du Canadien.

«Tout le monde s’est précipité là-dedans pour ne pas perdre de la clientèle », commente le pdg du Groupe Sportscene (exploitant des Cages aux Sports), Jean Bédard. De façon générale, il mentionne que l’année en cours s’annonce bonne pour son entreprise, en raison du nombre d’importants d’événements sportifs d'envergure qui ont lieu : Jeux Olympiques, matchs de boxe et surtout Coupe du monde de soccer en Afrique du Sud.

Reste que la performance du groupe est encore intimement liée à celle de la Sainte-Flanelle. «Quatre matchs en série, je ne pense pas que ça aura un impact majeur, mais si le Canadien se rend plus loin, l’effet sera évident», explique-t-il.

À cet égard, le pdg du Groupe Sportscene dit moins craindre la concurrence accrue d’autres resto-bars que celle des cinémas maison à la fine pointe de la technologie qui se multiplient dans les chaumières. «Le défi de faire sortir les gens de chez eux est de plus en plus grand», souligne-t-il. L’entreprise envisage déjà de se doter d’écrans de télévision 3D pour rester à l’avant-garde et offrir la meilleure expérience lors de la diffusion des matchs du CH. «On n'a pas le choix», mentionne-t-il.

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