Mais l'histoire a démontré que la nature humaine réagit de la mauvaise façon face aux épreuves économiques.
La nouvelle :
«Canada's Conservative government is concerned about protectionist pressures in the United States but is confident the U.S. administration will live up to its treaty obligations, the federal industry minister said on Canadian television on Thursday. »
Pourquoi c'est grave ?
Le 17 juin 1930, la loi Smoot Hawley (j'en ai parlé souvent dans mes chroniques écrites et vidéo) a été passée aux USA pour appliquer d'énormes tarifs sur le commerce avec l'Europe. Ce fut une des politiques protectionnistes qui causa beaucoup de dommage à l'économie et au commerce en ce début de Grande Dépression.
Jusqu'ici le protectionnisme américain a été déguisé. Le Canada est bien placé pour le savoir.
Mais dans une crise, le gouvernement doit démontrer à une population qui souffre que ses politiques économiques protègeront et créeront des jobs. Il faut que ces politiques soient très visibles. Ce genre de politique est habituellement une forme ou une autre de protectionnisme. Que ce soit tarifs, règlements, contraintes au commerce, support aux producteurs locaux, manipulation de la monnaie ou simplement une campagne de « buy American » ou « achetons les produits du Québec », toutes ces politiques ont pour but de transférer des ventes à un producteur local et donc de les enlever aux étrangers.
C’est à peu près la pire des politiques imaginables car elle encourage la riposte ou la vengeance des autres pays.
Mais en période de crise, il n’est pas mauvais de créer un ennemi externe. C’est même bon car on peut ainsi créer un sentiment de mobilisation à travailler pour combattre l’ennemi.
Les conséquences du protectionnisme sont de réduire encore plus l’activité économique que ne le font déjà les autres difficultés causées par un ralentissement économique qui lui, a été causé par une bulle spéculative financée par de la dette.
Nous savons que le gouvernement devrait réduire les impôts et engager dans les périodes de crise, mais historiquement ils ne l’ont pas fait jusqu’au bout parce qu’ils ont atteint des limites physiques : pas capable d’emprunter plus.
Donc que ce soit au sujet du protectionnisme ou des mauvaises politiques monétaires et fiscales, le fait de savoir que ce qui est mauvais ne nous empêchera pas de le faire.
Ne savions-nous pas qu’il est mauvais de spéculer sur marge ? Pourtant, nous l’avons fait à la grandeur de l’économie et de nos systèmes financiers.
Alors suivons de près les développements et négociations qui pourraient créer du protectionnisme. Ce sera une variable économique cruciale en 2009.
