Selon les dires de M. Goyette, Bernard Girard lui avait lancé un ultimatum, la semaine dernière: il devait l'embaucher comme directeur adjoint sans quoi il allait tenir une manifestation. M. Goyette aurait refusé, disant déjà avoir un adjoint en la personne d'Alain Pigeon. Et Bernard Girard aurait mis sa menace à exécution mercredi.
M. Girard a toutefois assuré pour sa part que s'il voulait un poste au sein de l'actuelle direction, c'était pour donner une voix aux nombreux syndiqués déçus des résultats du scrutin automnal. Et il a précisé qu'il n'avait pas menacé les dirigeants élus de tenir une manifestation: il les aurait plutôt avisés qu'une manifestation se préparait.
Tout dépendant de la source, ils étaient entre 150 et 350 électriciens, peintres ou encore opérateurs de machinerie lourde à être venus en autocars de différents endroits au Québec, mercredi, pour manifester notamment devant les bureaux de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), sur la rue Crémazie, à Montréal.
Mais ils se sont butés à des portes closes, les dirigeants syndicaux estimant qu'ils avaient déjà dit tout ce qu'ils avaient à dire à M. Girard et
à ceux qui l'appuient.
L'automne dernier, Yves Mercure et Richard Goyette ont été élus respectivement président et directeur général de la FTQ-Construction. Jean Lavallée et Bernard Girard leur faisaient face, et ils ont encore l'appui de toute une faction des syndiqués.
MM. Mercure et Goyette ne l'avaient emporté que par quelques voix, semble-t-il.