Le stress de l’incertitude économique
Qu’est-ce que ce sondage Harris-Decima traduit? «Le stress engendré par la conjoncture économique actuelle accroît le besoin de prendre congé du travail», explique la psychologue Marie-Claude Lamarche.
«Le manque de vacances est un sentiment qui touche les Québécois parce qu'ils ont du mal à décrocher complètement lorsqu'ils sont en vacances et parce qu'ils se sentent coupables de s'absenter du travail», ajoute-t-elle.
Cela explique pourquoi les Québécois, phénomène curieux, ne prennent pas tous les jours de congé dont ils disposent. En effet, seulement 61% des Québécois utilisent pleinement les vacances qui leurs sont accordées. Et ceux qui y renoncent font, en moyenne, une croix sur 1,39 jour de congé par an ; ce temps est compensé en rémunération, dans la plupart des cas.
À cela s’ajoute le fait qu’en période d’incertitude économique, les Québécois préfèrent faire des économies plutôt que de partir en voyage. Cela est surtout vrai pour 37% des Québécois, selon le sondage.
Passer du temps en famille
Que font les Québécois en vacances? Ils aiment surtout décrocher une semaine ou deux, et voir leurs familles et amis.
Ainsi, 49% des Québécois prévoient prendre deux semaines de congé d’affilée. D’autres ont un faible pour les «super week-ends» : 1 Québécois sur 10 entend prendre des vendredis et/ou des lundis pour prolonger leurs fins de semaine.
De plus, les Québécois aiment remplir des «engagements familiaux» à l’occasion des vacances : ils consacrent en moyenne 7,5 jours de vacances par an à se rendre à des mariages et autres événements de famille, soit presque la moitié du temps de congé dont ils disposent.