Il est même prêt à enregistrer un déficit pour la première année du festival à Chicago, qui débutera cet été, a-t-il indiqué en marge d’un déjeuner-causerie du Conseil des relations internationales de Montréal (Corim).
«Je voyage beaucoup, je vois ce qui se passe. En ce moment, les salles sont quasiment vides à Paris, c’est dramatique», raconte-t-il.
«Cela étant, moi, j’aime ça, la crise. Ça permet de remettre tout à plat, d’arrêter les abus. C’est un beau défi à surmonter. Et les spectateurs vont en sortir gagnant, car seuls les artistes qui feront de la qualité survivront», ajoute-t-il.
Des projets jusqu'à Dubaï
Du coup, le Groupe Juste pour rire est loin de freiner ses ambitions internationales. Le festival Juste pour rire de Chicago va bel et bien voir le jour cet été, avec comme animatrice vedette Ellen DeGeneres : «Il faut qu’on se lance, quoi qu’il arrive. Dans l’absolu, j’aurais même aimé que ça ait eu lieu l’an dernier», dit M. Rozon.
Les autres festivals d’humour vont se poursuivre, faisant fi de la crise, à Nantes, en France, comme à Toronto. Un premier pas à eu lieu à Vancouver, au début de février, avec un mini-festival d’humour en français. «Et il est question de développements en Australie et en Angleterre, et peut-être même à Dubaï, dans les Émirats arabes unis», précise-t-il.
Actuellement, le Groupe tire les deux tiers de ses revenus de ses activités à l’étranger. Les revenus de l’an dernier se sont élevés à 150 millions de dollars, selon M. Rozon.
Le Groupe Juste pour rire compte quelque 200 employés permanents. Il détient des bureaux à Paris, Londres et Los Angeles. Dans le domaine télévisuel, il est présent dans 140 pays et sur une centaine de lignes aériennes, par l’entremise de sa série de caméras cachées «Les Gags».
