Économie : Obama demande de la patience

Publié le 20/03/2009 à 00:00

Économie : Obama demande de la patience

Publié le 20/03/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne
Obama a garanti aux Américains que l'économie repartirait, tout en leur demandant de la patience, en retrouvant les accents du candidat à la présidentielle pour railler ses adversaires républicains, et demandant au public de l'indulgence pour ses limites.

Le président a tenu deux réunions au contact du public en Californie, devant des spectateurs tout acquis qui l'avaient attendu des heures. Il a prévu une conférence de presse mardi à la Maison Blanche, relancé son réseau de partisans sur Internet, et participé à une émission de fin de soirée à la télévision.

D'après NBC, c'était la première fois qu'un président en exercice apparaissait au "Tonight Show" de Jay Leno. Dans son intervention enregistrée, Obama explique les problèmes éthiques et moraux que posent les bonus accordés par AIG, en promettant de récupérer l'argent des contribuables. "Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour ramener ces bonus" affirme Barack Obama.

Il défend aussi son secrétaire au Trésor Timothy Geithner, exposé dans l'affaire des bonus. "Je crois que Geithner fait un boulot formidable" a déclaré le président. "C'est un garçon intelligent. Il est calme et sur de lui. Je ne crois pas que les gens se rendent bien compte du plat qui lui a été présenté".

Cette stratégie montre la confiance qu'Obama conserve dans ses capacités à faire campagne, et les enjeux de son budget ambitieux et du plan de soutien de l'économie. Sur ces dossiers, la jeune administration ne peut pas échouer.

Un groupe de 51 élus démocrates de la Chambre des représentants qualifiés de "chiens bleus", les conservateurs du parti, a présenté des demandes de coupes de 40 milliards de dollars (29,26 milliards d'euros) dans les programmes financés chaque année par le Congrès, en réponse au projet de budget de 3.600 milliards de dollars (2.633 milliards d'euros) du président pour l'année à venir.

Malgré tout, Barack Obama a voulu porter un message optimiste, assurant aux Américains : "Nous parviendrons plus fort sur l'autre rive, un pays plus prospère. Cela, je peux vous le garantir, même si je ne peux pas vous dire combien de temps cela prendra, quels obstacles nous rencontrerons en chemin, mais je vous promets ceci : 'Il y aura des jours meilleurs'".

Dans la seconde étape de sa tournée en Californie, il a rappelé à ses concitoyens de ne pas espérer "quelque chose pour rien" du gouvernement. Améliorer l'économie et le système médical va prendre du temps, a souligné l'élu démocrate. Il a même prévenu : "Nous n'allons pas toujours faire ce qu'il faut", ajoutant : "Je ne veux pas que vous soyez déçus si nous faisons une erreur ici ou là".

Contrant les critiques des républicains qui lui reprochent son plan de soutien à l'économie trop coûteux, alors qu'ils ont accordé des déficits considérables à son prédécesseur quand ils contrôlaient les deux chambres, il a déclaré : "Où étiez vous ? Qu'avez vous fait ?"

Il a annoncé 145 millions d'aide pour les propriétaires immobiliers en difficulté en Californie, pour racheter et réhabiliter les maisons inoccupées, afin de louer à des familles modestes. "Nous allons commencer à transformer les quartiers de maisons vides en voisinages florissants" a assuré le président.

Le gouverneur de Californie Arnold Schwarznegger lui a fait un meilleur accueil que les républicains du Congrès, saluant son engagement courageux.

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