En attendant la CSeries

Publié le 18/12/2010 à 00:00, mis à jour le 16/12/2010 à 11:38

En attendant la CSeries

Publié le 18/12/2010 à 00:00, mis à jour le 16/12/2010 à 11:38

Un nouveau contrat de l'armée américaine de 250 millions de dollars (M $) pour CAE ; un investissement de 42 M $ dans la construction d'un centre d'assemblage chez MDA ; une promesse d'investissement en R-D d'un milliard sur cinq ans chez Pratt & Whitney Canada.

L'industrie aérospatiale québécoise pourrait difficilement espérer une meilleure fin d'année. Toutefois, on aurait tort de voir dans ces annonces en rafale l'assurance d'un regain pour 2011. L'Association internationale du transport aérien (IATA) rappelle que la lenteur de la reprise continue d'affecter durement la rentabilité des transporteurs aériens, les principaux clients de l'industrie. Les ventes d'avions régionaux déclinent plus rapidement que prévu, celles des avions d'affaires tardent à rebondir et la situation déficitaire de nombreux pays poussent plusieurs à réduire les budgets consacrés à la défense, rappelle le Conference Board du Canada.

L'avion de tous les espoirs

Au Québec, l'industrie aérospatiale tente de garder le moral dans ce contexte fragile. Elle espère que le lancement prochain des avions CSeries par Bombardier apportera une certaine prospérité. Et peut-être avec elle, comme l'espère Jacques Saada, président de l'Association québécoise de l'aérospatiale, l'implantation d'entreprises étrangères.

En attendant sa première livraison, toujours prévue en 2013, plusieurs entreprises se préparent. Pratt & Whitney, par exemple, achèvera au printemps la construction à Mirabel de ses installations d'essai du PurePower, le moteur des appareils de la CSeries.

Bombardier, de son côté, poursuit la construction de son complexe de quelque 860 000 pi2 à l'aéroport de Mirabel, où seront testés et assemblés les appareils CSeries à compter de 2012. Reste à voir maintenant si l'avionneur réussira à garnir son carnet de commandes, malgré la concurrence grandissante d'Airbus et de Boeing.

Cinq ans après le lancement de la CSeries, Bombardier ne compte toujours que 90 commandes fermes, bien en deçà de ses prévisions initiales.

À la une

Le bébé de ChatGPT et Shopify est Québécois

Ursa Marketing a lancé un agent conversationnel basé sur l’IA qui permet aux entreprises de comprendre leurs clients.

Ottawa devrait se préparer aux impacts de l'IA sur la main-d'oeuvre

Un comité des Communes évalue si les lois et les règlements actuels peuvent protéger les droits des travailleurs.

L'Intelligence artificielle: les deux côtés de la médaille

OPINION. Il est essentiel pour tout dirigeant de bien comprendre les risques avant de se lancer dans l’IA.