Contre la privatisation d'Hydro-Québec

Publié le 03/02/2009 à 00:00

Contre la privatisation d'Hydro-Québec

Publié le 03/02/2009 à 00:00

L’auteur de l’étude, l’ancien président de la Standard Life, Claude Garcia, soutient que la privatisation d’Hydro-Québec enrichirait le Québec de dix milliards de dollars par année.

Mais plusieurs voix s'élèvent contre cette option. En novembre dernier, un sondage Léger Marketing indiquait que 53% des Québécois étaient opposés à une privatisation partielle d’Hydro-Québec, contre 38% qui lui étaient favorables. L’idée était alors avancée par l’Action démocratique du Québec.

L’ancien président du Mouvement Desjardins, Alban D’Amours, est contre la privatisation d’Hydro-Québec. Selon lui, il s’agit «d’un outil collectif exceptionnel qu’on s’est donné», dont les «bénéfices peuvent assurer le remboursement de la dette dans une vision à long terme».

M. D’Amours admet que les tarifs payés par les Québécois ne permettent pas de valoriser totalement cet actif. Il serait donc davantage en faveur d’une révision des tarifs «au profit de tous les Québécois», c'est-à-dire sans privatisation.

Il considère que les Québécois ne seraient peut-être pas les principaux bénéficiaires de hausses de tarifs effectuées par des acquéreurs éventuels de la société d’État. Ces derniers pourraient privilégier le rendement des actionnaires.

En se privant de «notre vache à lait», «on renoncerait pour le futur à une source de revenu potentielle extrêmement importante», croit Bertrand Schepper, chercheur à l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS).

Il donne l’exemple d’un camionneur qui vendrait son camion pour rembourser sa dette et qui se retrouverait par la suite sans emploi. Selon lui, l’endettement pour doter la société d’infrastructures qui permettent de l’améliorer n’est pas malsain.

«En vendant cet actif, on ne penserait pas à un futur plus lointain qu’une génération», dit-il.

Parallèlement au dévoilement de l’étude de l’Institut économique de Montréal, un «front commun» d’organisations sociales réunies par l’Association pour une Solidarité syndicale étudiante (ASSE) organise une conférence de presse pour lancer un manifeste contre la privatisation des services publics.

Le manifeste a déjà reçu l’appui de 1200 citoyens et de 74 organisations sociales représentant plus de 200 000 personnes, selon l’ASSE.

À surveiller bientôt.

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