Certains investisseurs paient cher en étant trop conservateurs

Publié le 13/04/2009 à 00:00

Certains investisseurs paient cher en étant trop conservateurs

Publié le 13/04/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne
Gordon Pape, auteur de livres portant sur les finances personnelles, affirme que même les investisseurs les plus conservateurs peuvent faire bien mieux que les maigres retours générés par des choix de placements sûrs tels que les obligations d'épargne du Canada et les certificats de placement garantis (CPG).

Le taux d'intérêt annuel des obligations d'épargne du Canada n'est que de 0,75 pour cent, alors que le meilleur CPG de cinq ans - de la firme Equitable Life - offre 4,075 pour cent. De son côté, ING Direct ne propose que 3,1 pour cent, alors que les grandes banques offrent 2,2 pour cent ou moins, a-t-il écrit dans une récente lettre d'information sur l'investissement.

Selon Gordon Pape, les actions privilégiées à haut rendement émises par des institutions bancaires ou encore des obligations de sociétés de bonne qualité qui produiront un rendement d'entre 5,5 pour cent et 6,5 pour cent avec un risque peu élevé constituent une bien meilleure façon de faire.

"Il y a des personnes qui ont tellement peur en ce moment qu'elles acceptent un rendement nul pour leurs investissements juste pour penser que l'argent sera en sécurité", a-t-il fait valoir au cours d'une interview.

Bien qu'une certaine précaution soit une bonne chose compte tenu de l'avenir incertain, certains investisseurs pourraient exagérer, a estimé M. Pape.

Adrian Mastracci, gestionnaire de portefeuilles pour la firme KCM Wealth Management, abonde dans le sens de Gordon Pape.

Certains investisseurs "ne prennent aucun risque, ce qui, sur le long terme, ne leur sera d'aucune aide", a fait valoir ce conseiller de Vancouver au cours d'une interview.

Selon M. Mastracci, les investisseurs devraient allier leurs attentes à long terme à leur stratégie d'investissement.

La clé pour apprivoiser les marchés en baisse est de considérer les pertes à titre d'expérience en investissement, revoir les objectifs à long terme, élaborer un plan d'investissement, ne pas tenter de prévoir le marché ou de déterminer des seuils de plancher et de jouer de prudence si on n'a pas les reins assez solides pour accepter les chutes des marchés.

Habituellement, la tolérance au risque d'un investisseur dépend de son âge et de sa situation financière. Les personnes pour lesquelles le moment de la retraite approche devraient prendre moins de risques, alors que les investisseurs moins âgés jouissent de plus de temps pour récupérer leurs pertes et accumuler de la richesse.

De plus, les investisseurs doivent accepter le fait que les marchés à la baisse font partie du monde de l'investissement et que ce genre de tendance survient tous les cinq à sept ans.

Depuis 1900, il y a eu 25 marchés à la baisse, dont le krach boursier de 1929 qui a marqué le début de la Grande Dépression. Les marchés ont dégringolé d'au moins 40 pour cent au cours de huit d'entre eux.

Gordon Pape conseille de regarder du côté des sociétés qui émettent des obligations et qui seront là pour encore longtemps, et ce, même si elles ont dû essuyer de durs coups dernièrement. Par exemple, Shaw Communications et Rogers Communications.

Mais il a également mis en garde contre l'engouement suscité par l'élan à la hausse enregistré sur les marchés boursiers au cours du dernier mois.

"Je perçois beaucoup plus de risques de mouvements à la baisse sur les marchés boursiers", a-t-il affirmé.

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