Pour l'exercice 2009-2010 en cours, Bombardier prévoit un nombre inférieur de livraisons d'avions comparativement à l'exercice précédent 2008-2009.
«L'industrie connaît de fortes turbulences et nous prévoyons une volatilité accrue à court terme. Nous devrons faire face à davantage de défis cette année», a déclaré Guy C. Hachey, président et chef de l'exploitation, de Bombardier Aéronautique.
En conséquence, Bombardier Aéronautique a décidé de réduire sa main-d’œuvre de 4,5%, si bien que 1 360 postes vont être coupés comme suit :
> 710 postes dans la région de Montréal, soit 210 postes permanents et 500 postes temporaires ;
> 350 postes à Wichita, soit 140 permanents et 210 temporaires ;
> 300 postes temporaires à Belfast (Irlande).
Les coûts des indemnités de départ liés à la réduction de la main-d'oeuvre permanente devraient être inférieurs à 5 millions de dollars.
«Ces coupures ne sont pas une surprise. Des rumeurs circulaient, on se demandait juste quand elles seraient confirmées», commente Dave Chartrand, un représentant syndical des employés de Bombardier Aéronautique.
Réduction des cadences de production d’avions d’affaires
Pour l'exercice 2009-2010 en cours, Bombardier prévoit livrer 10% d'avions d'affaires de moins que l'exercice précédent 2008-2009. Du coup, elle entend réduire les cadences de production des Learjet et Challenger.
Du côté des avions commerciaux, la cadence de production des biréacteurs régionaux de la série CRJ demeure inchangée. Et celle du Q400 de 78 places est même augmentée.
Toujours des embauches pour le CSeries
Cela étant, les projets CSeries et Learjet 85 se poursuivent. Le recrutement de quelque 600 nouvelles personnes s’y poursuit. Et Bombardier est en voie de recruter plus de 230 experts de la finition intérieure pour son Centre de finition des appareils Global à Montréal.
Le nombre total de postes permanents disponibles est de 830, aux installations de Bombardier à Montréal et Belfast.
«À court terme, on peut envisager des reclassements d'employés remerciés au Centre de finition, par exemple. Même chose pour des remboureurs ou des ébénistes : des formations supplémentaires données avec l'aide d'Emploi Québec permettraient de les relancer au sein de la société», dit M. Chartrand.
Avec Denis Lalonde.
