«Malgré les prix records sur le marché, la Commission canadienne du blé a perdu près de 130 millions de dollars au cours des deux dernières années, a expliqué M. Ritz, qui est également le ministre responsable de cette Commission. C'est de l'argent qui provient directement des poches des agriculteurs.»
En attendant le feu vert de la Commission
Afin de pouvoir procéder à une vérification, le Bureau de la Vérificatrice générale doit recevoir une demande officielle de la Commission canadienne du blé. Mais celle-ci ne lui est toujours pas parvenue…
«La Commission canadienne du blé ne doit en aucun cas limiter la portée de l'enquête de la Vérificatrice générale en aucun cas. J'espère qu’elle confirmera rapidement son accord à cet égard et demandera à la Vérificatrice générale d'effectuer une vérification complète», a insisté le ministre Ritz.
Un examen mené à l’interne
La semaine dernière, Larry Hill, président du conseil d’administration de la Commission, a amorcé un début d’explication en évoquant que «la volatilité des prix était, certains jours de l’an dernier, plus forte que ce qui s’était vu l’année précédente» et que, malgré tout «la Commission avait maintenu son engagement d’offrir aux agriculteurs des options de trification et de paiement, alors que d’autres avaient abandonné de tels programmes».
M. Hill a également indiqué que le conseil d’administration a demandé, en février 2008, à la direction d’entreprendre «un examen approfondi des risques auxquels le fonds de réserve était exposé». Il a ajouté, sans donner de précision, que «cet examen avait donné lieu à des modifications dans nos pratiques en gestion du risque».
La Commission canadienne du blé est un organisme régi par les céréaliculteurs qui assure la commercialisation du blé et de l'orge produit dans l'Ouest canadien. La Commission, dont le siège social est à Winnipeg (Manitoba), est le plus important organisme de vente de blé et d'orge dans le monde, puisqu'elle contrôle 20% des échanges sur le marché international.