Dans son rapport de 269 pages publié jeudi, la commission d'enquête du Bape, présidée par Michel Germain, écrit que "parce que le projet vise à produire de l'électricité pour répondre avec flexibilité (aux fluctuations de la demande), la solution de rechange réalisable ne serait qu'un autre projet hydroélectrique similaire". Et elle estime qu'Hydro-Québec "a démontré qu'(elle) n'a pas de solution de rechange satisfaisante au projet".
Le projet de 1550 MW, au nord de Havre-Saint-Pierre, suscite une farouche opposition de la part des environnementalistes, notamment de l'acteur Roy Dupuis et de la Fondation Rivières.
Mais d'après M. Germain et le commissaire Louis Dériger, "il n'existe pas d'études ou d'information permettant d'établir l'existence d'effets cumulatifs à grande échelle causés par l'aménagement des grands barrages dans le système hydrographique du fleuve Saint-Laurent et encore moins de lier le présent projet avec de tels effets".