"M. Mulcair connaît très bien notre dossier. C'est lui qui a commencé notre dossier voilà trois ans", a constaté M. Poirier qui s'attendait à des questions "féroces" de la part du nouveau chef néo-démocrate aux Communes.
La première question de M. Mulcair en tant que chef de l'opposition officielle a en effet interpellé le gouvernement sur le dossier d'Aveos.
Le chef par intérim des libéraux Bob Rae a aussi réservé ses attaques aux Communes sur le même sujet.
"Quand le gouvernement du Canada va-t-il faire respecter la loi?", a réclamé M. Rae, faisant référence à la loi qui oblige Air Canada à faire l'entretien de ses appareils au Canada.
Les ex-employés d'Aveos, un sous-traitant d'Air Canada, estiment que le fédéral peut ouvrir son portefeuille pour leur industrie.
M. Poirier calcule qu'aussi peu que 200 millions $ suffiraient pour qu'Ottawa reprenne une participation dans Air Canada et ait ainsi son mot à dire sur l'avenir des travailleurs d'Aveos. La compagnie qui a mis la clé sous la porte louait ses hangars et ses outils à Air Canada. Ses travailleurs étaient encore des employés d'Air Canada jusqu'en juillet dernier.
"La game, elle se joue depuis trois ans. (...) Je suis sûr que les dés sont déjà pipés", a dit M. Poirier.
L'AIMTA, si elle est déçue de la réaction d'Ottawa, espère beaucoup de Québec.
"Si j'ai un gouvernement qui ne bouge pas, le seul moyen de faire bouger ce gouvernement-là, c'est comme Jean Charest a dit; ils vont entreprendre des mesures légales contre le gouvernement fédéral. Puis ça, j'étais content de l'entendre", s'est consolé M. Poirier.
Les travailleurs d'Aveos organisent une manifestation sur la colline parlementaire à Ottawa, mardi matin.