Le ministre Cannon a d'ailleurs fait part de son intention de discuter de cette question avec son vis-à-vis russe, Serguei Lavrov, la semaine prochaine, lors du sommet du G-20, à Londres.
L'intention du gouvernement russe est inscrite dans un document du Conseil de sécurité de la présidence, signé en septembre 2008 par le président Dimitri Medvedev, mais dont l'existence n'a été dévoilée que vendredi dans un article du site Web du Conseil.
Il y est écrit que l'Arctique doit devenir une base stratégique de première importance d'ici 2020 et que l'exploitation des richesses naturelles doit commencer d'ici 2015, après reconnaissance internationale des revendications territoriales russes en Arctique.
Le Canada, la Russie, les Etats-Unis et d'autres pays de la région se disputent la propriété de l'Arctique, qui pourrait receler jusqu'à 25 pour cent des ressources en pétrole et gaz restant à découvrir dans le monde. En outre, avec le changement climatique, la calotte glaciaire fond, ouvrant de nouvelles routes maritimes par le Grand Nord.
Le ministre Cannon a fait connaître sa réaction à la suite d'un discours devant le Conseil des relations internationales de Montréal où il avait justement insisté sur la politique canadienne face à l'Arctique.
A ce moment, M. Cannon avait qualifié le Canada de nation arctique et de puissance arctique, rappelant que l'Arctique et le Nord représentent 40 pour cent de la superficie terrestre du pays.
Tant durant son discours que lors du point de presse qui a suivi, Lawrence Cannon a évoqué les quatre piliers sur lesquels repose la stratégie de son gouvernement pour le Nord.
Ces quatre piliers sont la protection du patrimoine naturel, la promotion du développement économique et social, le transfert de gouvernance et la démonstration de la souveraineté canadienne.
M. Cannon a également fait part de son intention de donner un nouveau souffle au Conseil de l'Arctique, qui regroupe le Canada, la Russie, les Etats-Unis, les pays scandinaves et l'Islande et d'y défendre la position canadienne.