Absence d'aide fédérale pour l'industrie: un signal «dangereux» selon Airbus Canada

Publié le 11/03/2021 à 15:37

Absence d'aide fédérale pour l'industrie: un signal «dangereux» selon Airbus Canada

Publié le 11/03/2021 à 15:37

Par La Presse Canadienne

Les transporteurs canadiens risquent d’avoir des difficultés à rivaliser avec leurs concurrents internationaux. (Photo: Graham Hughes pour La Presse canadienne)

En tardant à octroyer une aide spécifique aux compagnies aériennes et à l’industrie aéronautique dans le contexte de la pandémie de COVID-19, Ottawa envoie un signal « très dangereux » qui pourrait avoir des répercussions à long terme, estime Airbus Canada. 

Alors que les transporteurs canadiens risquent d’avoir des difficultés à rivaliser avec leurs concurrents internationaux ayant bénéficié d’un soutien financier, les grands donneurs d’ouvrage, comme le géant européen Airbus, pourraient hésiter à investir davantage au pays. 

Ces observations ont été livrées par le président-directeur général d’Airbus Canada, Philippe Balducchi, jeudi, alors qu’il témoignait, en compagnie d’autres acteurs du milieu, devant un comité des Communes. 

Pour l’entreprise qui assemble les appareils A220 — l’ex-C Series de Bombardier — à Mirabel, dans les Laurentides, il faut d’abord venir en aide aux compagnies aériennes, « parce que c’est par elles que passe la demande ». 

Plusieurs dizaines de milliers de licenciements ont eu lieu chez Air Canada, WestJet et Air Transat, notamment, puisque les restrictions imposées en raison de la crise sanitaire ont fait plonger la demande. 

Le Canada demeure néanmoins le seul pays du G7 à ne pas offrir une aide spécifique à l’industrie aérienne. 

Sans réclamer directement un soutien pour Airbus Canada, M. Balducchi a expliqué que pour l’A220, la crise a fait reculer le programme « d’approximativement deux ans en plus d’avoir un impact » sur les ventes. 

Trois appareils sont mensuellement produits à Mirabel, a-t-il expliqué, en ajoutant que la cadence devrait augmenter cette année. On retrouve environ 2500 travailleurs sur le site, soit environ 300 de moins qu’avant la crise sanitaire.

 

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