Ralentissement des activités au Port: le syndicat blâme les employeurs

Publié le 30/07/2010 à 16:44

Ralentissement des activités au Port: le syndicat blâme les employeurs

Publié le 30/07/2010 à 16:44

Par La Presse Canadienne

Photo : Bloomberg

Les activités au Port de Montréal tournent au ralenti depuis plusieurs jours, mais le syndicat des débardeurs et l'Association des employeurs maritimes (AEM) ne s'entendent par sur les causes premières de ce ralentissement.

Le syndicat a diffusé un communiqué vendredi dans lequel il affirme que même si le lock-out de l'AEM de la semaine dernière a été levé au bout de cinq jours, ses effets continuent de se faire sentir. Il affirme que les employeurs ne se servent pas de tous les quarts de travail qui sont mis à leur disposition.

Le président du syndicat, Daniel Tremblay, a expliqué que les débardeurs sont disponibles en tout temps et qu'ils pourraient désencombrer les quais du Port des marchandises, mais selon lui, l'AEM veut faire des économies.

"Au lieu de huit heures par jour pour faire la livraison ou la réception des conteneurs le jour, ils (les employeurs) pourraient le faire sur une durée de dix heures", a illustré M. Tremblay.

"D'après nous, c'est une question d'économie. Présentement, je pense qu'ils pourraient se prévaloir de ça pour désengorger (le Port) et permettre aux camions et aux clients d'avoir leurs marchandises", a-t-il ajouté.

Les débardeurs, dit le syndicaliste, ne veulent pas être tenus responsables des plaintes qui ont été formulées entre autres par les camionneurs.

De plus, il affirme que des travaux "non urgents" d'asphaltage sont aussi effectués sur l'un des terminaux, en plus de ceux sur la rue Notre-Dame. Selon M. Tremblay, cela ne fait qu'aggraver la situation.

Ainsi, il croit que le moins que l'AEM puisse faire, c'est de minimiser les retards en maximisant les quarts de travail comme le permet la convention collective.

Mais le porte-parole de l'AEM, Gilles Corriveau, rétorque que les délais sont exclusivement causés par les travaux d'asphaltage.

"On semble faire un lien entre ces retards et le refus de la partie patronale d'octroyer un certain nombre d'heures. Or, il faut bien comprendre que le quai où les retards sont enregistrés, c'est un quai qui fonctionne à pleine capacité selon la convention collective", a affirmé M. Corriveau.

Ainsi, selon ce dernier, l'employeur responsable de ce quai ne s'est pas prévalu de la disposition de la convention collective qui lui permettrait de réduire les heures travaillées par les travailleurs.

M. Corriveau a également soutenu que les vacances limitent le nombre de syndiqués disponibles pour effectuer le travail. Et il a tenu à souligner que les retards causés par le lock-out avaient été complètement rattrapés.

"Ce qui est déclaré c'est totalement faux, ce sont des circonstances extérieures causées notamment par des travaux d'asphaltage dans le port de Montréal qui occasionnent des retards", a conclu le porte-parole patronale.

Rappelons que des négociations sont présentement en cours pour le renouvellement de la convention collectives des quelques 900 débardeurs du Port de Montréal. Ceux-ci sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2008.

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