Dans un discours livré vendredi matin devant les membres de la Chambre de Commerce de Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, le ministre a reconnu l'ampleur des difficultés économiques que vivent les Etats-Unis, mais d'un même souffle, a ajouté que face au recul mondial, le Canada était en position moins précaire que bien des pays, y compris les Etats-Unis.

Agir sous le coup de la panique et effectuer les mauvais choix seraient pour le gouvernement fédéral, selon le ministre Flaherty, la pire des voies pour les familles et les entreprises canadiennes. A son avis, la gestion de la crise ne doit pas être un sprint, selon son expression, mais, au contraire, un exercice de consultation, notamment auprès des autres paliers de gouvernement.

A propos, la présence de Jim Flaherty à Saint-Jean s'inscrit dans la mise en marche de ses consultation pré-budgétaires. Il tend ainsi l'oreille à des représentants du secteur privé.

A propos du marché immobilier, le ministre assure que le Canada a établi des dispositions qui protègent son marché, davantage qu'aux Etats-Unis. Il rappelle que le gouvernement fédéral a ajusté les périodes d'amortissement de certaines hypothèques et que les agences gouvernementales ont une capacité acceptable de protéger le marché des difficultés pouvant surgir dans ce marché.

Jeudi, la Banque du Canada a émis l'avis que la crise financière internationale pourrait durer encore longtemps au point de créer d'importants problèmes économiques au pays, dont la perte de leur propriété résidentielle par des Canadiens. La banque centrale ajoutait que les conditions économiques pourraient se détériorer davantage.

La banque centrale reconnaissait cependant que l'hypothèse la plus plausible était une amélioration graduelle des conditions de crédit puisque des mesures exceptionnelles sont mises de l'avant par les gouvernements et les banques centrales de plusieurs pays.

Le ministre Flaherty rencontrera la semaine prochaine, en Saskatchewan, ses homologues des provinces, après avoir entendu les suggestions du critique du Parti libéral du Canada en matière de Finances.