Les employés manifestent devant une usine de Hyundai, en Corée du Sud le 13 juillet. Photo: Bloomberg
Le constructeur automobile sud-coréen Hyundai et sa filiale Kia, dont les véhicules se vendent comme des petits pains dans un contexte pourtant morose, sont confrontés au mécontentement de leurs ouvriers qui multiplient les débrayages pour obtenir de meilleurs conditions de travail.
Hyundai a indiqué que 44000 ouvriers syndiqués avaient cessé le travail pendant deux heures mercredi en demandant une hausse de salaire et la fin du travail de nuit.
Un nouveau débrayage de trois heures est prévu jeudi, puis quatre heures vendredi, lundi et mardi prochains.
Une grève de huit heures est par ailleurs annoncée chez Kia Motors vendredi, doublée à partir du 13 août d'une grève des heures supplémentaires.
Tandis qu'il est à la peine sur son marché national, Hyundai affiche une santé insolente à l'export avec un chiffre d'affaires total en hausse de plus de 11% au premier semestre et une production qui ne parvient pas à satisfaire la demande, notamment aux Etats-Unis.
Kia a de son côté enregistré une hausse de son chiffre d'affaires de 12% sur la période janvier-juin.
Hyundai a appelé à l'union sacrée en ces temps de morosité économique, reprochant aux syndicats de "perdre du temps dans des querelles" alors que les grèves pourraient obliger le constructeur à puiser dans des stocks déjà maigres pour livrer ses clients.
