Mark Carney : les pertes à venir seront assumées par le secteur privé

Publié le 26/10/2009 à 10:04

Mark Carney : les pertes à venir seront assumées par le secteur privé

Publié le 26/10/2009 à 10:04

Mark Carney parle d'un nouveau système financier. Photo : LesAffaires.com

Le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, soutient que les décideurs publics ont la ferme conviction que les pertes, au cours des crises à venir, devront être assumées par les institutions privées, soit leurs dirigeants, leurs actionnaires et leurs créanciers, et non par les contribuables, comme cela a été le cas lors de la crise financière de l'automne dernier.

PLUS : Discours de Mark Carney devant l'AMF

Invité à prononcer un discours à la quatrième édition des Rendez-vous avec l'Autorité des marchés financiers du Québec, à Montréal, M. Carney a rappelé que les États ont investi des milliards de dollars au cours de la dernière année pour soutenir les marchés financiers et empêché qu'ils ne s'effondrent. Il a expliqué que, pour éviter une répétition de ce scénario, il faut ériger un nouveau système qui soit capable de résister à la défaillance de n'importe laquelle des institutions financières qui le compose et qui soit soutenu par des marchés résilients, c'est-à-dire, capables de résister aux assauts et de se relever.

« L'objectif fondamental du programme de réforme du G20 est de créer un système financier mondial résilient qui soutient efficacement l'expansion économique à l'échelle du globe », a déclaré Mark Carney. Il a souligné que la mise en oeuvre du programme de réforme internationale ne fait que commencer, ajoutant qu'« on aurait tort de sous-estimer la détermination des chefs d'État et de gouvernement du G20 à redéfinir le secteur des services financiers ».

Selon lui, après avoir compté sur l'aide des gouvernements, les institutions financières doivent démontrer qu'elles sont conscientes de leurs responsabilités élargies. Il a indiqué que la Banque du Canada a une nette préférence pour une réglementation qui se fonde sur des principes et sur la confiance dans le jugement des personnes plutôt que sur une foi aveugle dans la sécurité de la surcapitalisation. M. Carney a dit que, chaque jour, les financiers doivent se demander en quoi leurs activités influent sur le risque systémique et ce qu'ils font pour la promotion de la croissance économique.

Selon Mark Carney, des tels changements ne se feront toutefois pas du jour au lendemain et nécessiteront un train de réformes cohérentes qui se renforcent mutuellement.

«Notre objectif devrait être que les institutions financières et les marchés financiers jouent des rôles déterminants – et complémentaires – afin de favoriser la prospérité économique à long terme, a fait remarquer M. Carney. Le système doit résister aux chocs et atténuer – plutôt qu'amplifier – l'effet de ceux-ci sur l'économie réelle.»

Avec La Presse Canadienne

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