Nicolas Sarkozy a dénoncé une nouvelle fois les "dérives" du "capitalisme financier". Photo : Bloomberg
La régulation financière et une économie mondiale convalescente ont été deux des principaux thèmes abordés mercredi au premier jour du 40e Forum économique mondial de Davos.
Ce forum réunit jusqu'à dimanche 2500 décideurs dans les Alpes suisses. Une imposante délégation québécoise est présente, dirigée par le premier ministre Jean Charest. Le premier ministre Stephen Harper est aussi présent.
Premier président français à s'exprimer au Forum économique mondial, Nicolas Sarkozy, qui a prononcé le discours inaugural de la réunion, a dénoncé une nouvelle fois les "dérives" du "capitalisme financier".
Selon lui, ce n'est pas une crise du capitalisme, mais une crise de la dénaturation du capitalisme.
La France, qui présidera le G-8 et le G-20 en 2011, "inscrira à l'ordre du jour la réforme du système monétaire international", a annoncé M. Sarkozy.
Par ailleurs, des dirigeants de grandes banques ont lancé des avertissements à Davos contre de nouvelles régulations du secteur financier, qui risquent selon eux d'étouffer la reprise économique mondiale.
Des économistes ont soutenu un tout autre avis, appelant le président américain Barack Obama, qui veut limiter les prises de risques des banques, à aller plus loin dans sa volonté de réforme.
Lors de son discours sur l'état de l'Union, M. Obama devait plaider mercredi pour une plus grande régulation de Wall Street.
Le cas d'Haïti, pays dévasté par un séisme il y a deux semaines, a également été évoqué. La directrice générale du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), Ann Veneman, a appelé à investir dans le pays, évoquant une "occasion énorme (...) pour créer des entreprises basées à Haïti".
