Gentilly-2 : aucun impact sur la dette du Québec, plaide Marceau

Publié le 05/10/2012 à 15:39, mis à jour le 05/10/2012 à 15:43

Gentilly-2 : aucun impact sur la dette du Québec, plaide Marceau

Publié le 05/10/2012 à 15:39, mis à jour le 05/10/2012 à 15:43

Par Mathieu Lavallée

La fermeture de la centrale nucléaire Gentilly-2 n’aura aucun impact sur la dette du Québec malgré la radiation de 1,7 G$ que devra inscrire Hydro-Québec à ses livres, a déclaré le ministre des Finances Nicolas Marceau vendredi après-midi.

La décision annoncée hier de fermer la centrale et de la démanteler équivaut à une dépense de 1,7 G$ sur plusieurs décennies, mais qui doit être inscrite maintenant aux livres de la société d’État pour des raisons comptables.

Or, l’impact qu’aura cette radiation sur le dividende versé au gouvernement par Hydro-Québec fera en sorte que la génératrice des Québécois pourra diminuer le montant de ses emprunts sur les marchés, a indiqué M. Marceau.

Le déficit budgétaire du Québec sera augmenté tout autant, mais l’ensemble de la dette publique (celle du gouvernement et celle d’Hydro-Québec) ne sera pas plus élevé.

L’impact sur la baisse du dividende et la perte de revenus de Québec n’est pas encore déterminé, a ajouté le ministre.

« Pour Hydro-Québec, il est clair que mettre fin à l’exploitation de Gentilly-2 est une bonne décision économique à long terme », a insisté M. Marceau. Une étude rendue publique hier révèle qu’il en coûterait 4 G$ pour remettre en état la centrale située à Bécancour. « Cela oblige une perte comptable, mais qui a un caractère exceptionnel et qui affectera le déficit de façon non récurrente, a précisé le ministre. Ce n’est pas parce que les bonnes décisions ont un effet comptable qu’il ne faut pas les prendre. Ça ne reflète pas la gestion des revenus et des dépenses du gouvernement ».

Une situation cachée

Nicolas Marceau a saisi l’occasion pour accuser le précédent gouvernement libéral d’avoir caché les coûts associés au déclassement de Gentilly-2.

Le rapport annuel 2011 d’Hydro-Québec indiquait que la fermeture de la seule centrale nucléaire du Québec entraînerait des coûts de 1,5 G$, a plaidé le ministre.

« Tôt ou tard, cela sera arrivé, a insisté M. Marceau. Le précédent gouvernement a pelleté le problème en avant ». La réfection ferait plus de tort économiquement, à son avis.

La diminution du dividende versé par Hydro-Québec au gouvernement augmentera d’autant le déficit de la province, qui doit déjà être de 1,5 G$ selon les cibles établies par le dernier budget de l’ancien ministre des Finances Raymond Bachand. Ce montant qui s’ajoutera n’est pas encore final cependant, a précisé M. Marceau.

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