Industrie minière: un congrès sans enthousiasme

Publié le 02/03/2013 à 11:03, mis à jour le 05/03/2013 à 14:51

Industrie minière: un congrès sans enthousiasme

Publié le 02/03/2013 à 11:03, mis à jour le 05/03/2013 à 14:51

Par Suzanne Dansereau

Près de 30 000 personnes et 1 000 exposants en provenance de 125 pays sont attendues à Toronto à compter de dimanche pour assister au congrès de l’Association canadienne des prospecteurs et entrepreneurs ( PDAC), le plus important foire minière au monde.

Mais l’euphorie qui a caractérisé la tenue de cet événement annuel, qui en est à sa 81ème édition cette année, n’est pas au rendez-vous.

Après les années de boom, le secteur minier traverse une période difficile : les juniors n’arrivent pas à trouver de financement sur le marché des capitaux, et les producteurs, exposés à des coûts de production très élevés, sont en mode restructuration et optimisation. Et ce, même si les prix des métaux demeurent relativement élevés, indique le directeur exécutif de PDAC Ross Gallinger. « Nous espérons que l’industrie sera quand même au rendez-vous car il y a présentement beaucoup d’occasions de rabais en ce moment », fait-il valoir.

Alliances

Chose certaine, le contexte difficile pousse l’industrie à se transformer, « Il faut s’attendre à de plus en plus d’alliances, de fusions et acquisitions », prévoit Martin Granger, associé et leader du secteur Énergie et ressources, Région du Québec chez Deloitte.

Le congrès qui se termine mercredi sera donc l’occasion pour les minières, dont le quart proviennent de l’étranger, de réseauter avec leurs pairs.

PDAC entend profiter de l’occasion pour réclamer une réduction du fardeau fiscal des juniors canadiennes, dont près du tiers seront menacées de disparition en 2013, selon plusieurs rapports.

L’Association voudrait qu’Ottawa prolonge de trois ans son régime de crédits d’impôts et clarifie la Loi sur l’impôt de façon à leur permettre de déduire plus de dépenses, précise M. Gallinger.

Au moins trois ministres fédéraux assisteront au congrès, de même que la ministre québécoise des Ressources naturelles Martine Ouellet. Celle-ci prononcera une allocution devant un forum de minières de la francophonie mondiale.

L’an dernier, la délégation québécoise avait été très active à PDAC. Le premier ministre Jean Charest s’y était déplacé, dans le but de mousser son Plan Nord. Cette année, le nouveau gouvernement péquiste s’apprête à divulguer une réforme minière qui se veut encore plus sévère pour l’industrie que celle adoptée par le gouvernement Charest, notamment par le biais d’une hausse des redevances. « L’industrie craint de ne plus pouvoir être concurrentielle», souligne Martin Granger.

Autrefois considérée comme l’une des dix destinations minières les plus prisées dans le monde, le Québec s’est classé 11ème au dernier classement de l’Institut Fraser.

 

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