Impact économique: Radio-Canada se rassure avec une étude

Publié le 15/06/2011 à 15:33, mis à jour le 15/06/2011 à 16:49

Impact économique: Radio-Canada se rassure avec une étude

Publié le 15/06/2011 à 15:33, mis à jour le 15/06/2011 à 16:49

CBC/Radio-Canada a un impact positif sur l’économie canadienne, selon un rapport de Deloitte. Sa contribution économique nette a été évaluée par la firme d’experts conseils à 1,3 milliard de dollars. Elle génère plus de retombées en étant public que si elle était un diffuseur privé.

«Le financement de CBC/Radio-Canada est souvent questionné, dit le président de la société d’État, Hubert Lacroix lors d'une conférence téléphonique mercredi à Ottawa. On souhaitait avoir des faits pour être meilleur tant dans l’évaluation de nos choix que dans notre conversation avec les Canadiens. Il fallait comprendre la portée et l’influence que nous avons comme entreprise. On a prouvé méthodologiquement qu’il y a retour sur l’investissement. En nous donnant cet argent, nous redonnons à l’économie canadienne.»

Valeur brute et valeur nette

Deloitte a estimé qu’en 2010, les dépenses de 1,7 milliard de dollars de CBC/Radio-Canada ont généré 3,7 milliards de dollars en valeur ajoutée brute, «une mesure de la contribution globale à l’économie canadienne», dit le rapport.

Quant à la contribution nette évaluée à 1,3 milliard de dollars, Deloitte arrive à cette somme en élaborant un scénario hypothétique opposant un radiodiffuseur entièrement privé, sans le crédit gouvernemental de 1,1 milliard de dollars (et sans le mandat radio-canadien) et la Société d’État avec son financement actuel. La différence entre leurs impacts économiques respectifs est estimée à 1,3 milliard de dollars.

Geste défensif?

La BBC a fait une étude similaire l’an dernier avant de lancer son plan étalé jusqu’en 2020. Hubert Lacroix en a pris connaissance et a validé la méthodologie de Deloitte lors d’une rencontre à Londres, en septembre, avec des gens de la BBC. L’étude réalisée par Deloitte , dit-il, est «la meilleure possible».

Cette étude d’impact (qui a notamment mis l’accent sur les productions privées) arrive dans un contexte particulier pour CBC/Radio-Canada: la Société vient de lancer un plan stratégique qui s’étend jusqu’en 2015 («partout, pour tous»), elle se présente en septembre devant le CRTC pour le renouvellement de sa licence et vit sous la menace de compressions du gouvernement conservateur.

Un geste défensif pour se prémunir d’éventuelles coupes d’Ottawa, a-t-on demandé au grand patron de la Société d'État? «Mon désir de voir de vrais chiffres supportés par une méthodologie robuste remonte à l’an dernier, bien avant que les Conservateurs ne parlent d'équilibre budgétaire», dit Hubert Lacroix.

Le grand patron de CBC/Radio-Canada n’a pas voulu révéler le coût de l’étude d’impact.

 

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