Caisse: d'abondantes liquidités à investir dans l'immobilier

Publié le 23/02/2012 à 11:34, mis à jour le 23/02/2012 à 12:21

Caisse: d'abondantes liquidités à investir dans l'immobilier

Publié le 23/02/2012 à 11:34, mis à jour le 23/02/2012 à 12:21

Le complexe immobilier Park Kily, qu'Ivanhoé Cambridge a acheté en décembre à San José

En 2011, la filiale immobilière de la Caisse de dépôt et placement du Québec a vendu pour 3,8 milliards de dollars en immeubles et en a acheté pour 1,6 milliard en 2011. Conséquence: elle aura beaucoup d'argent à dépenser «dans les 18 prochains mois» pour des immeubles, dit Daniel Fournier, premier vice-président, Immobilier.

Pour dépenser son pécule, le groupe s'intéressera de près au marché brésilien, ainsi qu'aux États-Unis et à l'Europe, et diminuera un peu son allocation au marché canadien.

«On a une encaisse qui est un peu une aberration», convient Daniel Fournier. En 2011, la filiale immobilière Ivanhoé Cambridge a accepté des offres «presque impossible» à refuser, comme la vente du 33, Arch à Boston, à un taux de capitalisation de 4,3 %.

Mais tout cet argent liquide a diminué le rendement du portefeuille Immeubles, de 11 %, soit 4,6 points sous l'indice de référence.

Pour remédier à la situation, Ivanhoé compte notamment investir dans les centres commerciaux brésiliens 700 millions de dollars additionnels.

En briefing technique, Daniel Fournier a vanté la performance de son groupe dans ce pays, où Ivanhoé Cambridge s'est allié avec Ancar Gestão pour créer la coentreprise Ancar Ivanhoé. Il y a déjà investi 750 millions.

«Ce qu'on a appris, c'est que le choix du partenaire est aussi important que le choix du marché», dit Daniel Fournier. Dans les autres marchés émergents, Ivanhoé Cambridge avance avec prudence. «En Russie, par exemple, on n'a pas vraiment de partenaire. C'est long: nous avons seulement un projet en cours, dit-il. En Chine, ça fait trois ou quatre ans qu'on y est, et nous cherchons toujours le bon partenaire.»

À l'étranger, le groupe immobilier compte porter une attention particulière aux marchés qu'il connaît le mieux: les États-Unis et l'Europe, en se concentrant sur les immeubles de bureaux, les centres commerciaux et les immeubles résidentiels, comme ses récentes acquisitions de 371 millions dans la Silicon Valley.

Pour faire ses autres emplettes dans les prochains mois, Ivanhoé Cambridge regardera donc un peu moins à l'intérieur de nos frontières, où il détient déjà la moitié de son portefeuille. «Sur 10 ans, notre excellent rendement de 11,7 % vient du fait que nous avons beaucoup misé sur le Canada, dit-il. Est-ce que le pays sera aussi favorable dans la prochaine décennie? Nous, on pense qu'on devrait diminuer notre allocation un peu.»

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