Mobiliser le système immunitaire pour attaquer et détruire les tumeurs

Publié le 12/01/2022 à 10:55

Mobiliser le système immunitaire pour attaquer et détruire les tumeurs

Publié le 12/01/2022 à 10:55

Par La Presse Canadienne

Des chercheurs montréalais ont identifié un mécanisme qui pourrait rendre le système immunitaire encore plus efficace quand vient le temps d’attaquer et de détruire les tumeurs cancéreuses.

Le docteur André Veillette, de l’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM), et ses collègues ont identifié deux molécules à la surface des macrophages — des cellules immunitaires dont le rôle est de dévorer les envahisseurs — pour augmenter leur instinct de destruction et en faire «de super dévoreuses de cellules cancéreuses».

Plusieurs études qui ont examiné le rôle que pourrait jouer le système immunitaire dans la lutte contre le cancer se sont intéressées aux cellules T (ou lymphocytes T) dont le rôle est de défendre l’organisme aussi bien contre les virus, les bactéries et les parasites que contre les cellules cancéreuses.

«Et puis évidemment, les gens progressivement se sont mis à poser la question, "est-ce qu’on pourrait recruter ou activer d’autres types de cellules du système immunitaire pour qu’elles aident elles aussi à combattre les cancers?"», a demandé le docteur Veillette, qui étudie depuis maintenant 30 ans les mécanismes qui régissent le fonctionnement du système immunitaire.

C’est ce qui a incité plusieurs groupes, dont le sien, à s’intéresser au potentiel des macrophages, a-t-il ajouté.

Ce n’est pas la première découverte du docteur Veillette dans ce domaine. Lors d’une étude publiée en 2017 par Nature, ses collègues et lui avaient mis en lumière la molécule SLAMF7, qui agit également sur la capacité de destruction des macrophages. 

Les travaux du docteur Veillette ajoutent donc une flèche dans le carquois médical en mettant en relief le rôle que pourraient aussi jouer les macrophages dans un contexte thérapeutique.

Si les travaux réalisés par d’autres chercheurs s’intéressent aux «freins» qui empêchent les macrophages de devenir plus actifs, «nous, ce ne sont pas les freins qui nous intéressent, ce sont les accélérateurs», a illustré le docteur Veillette.

«Alors c’est dans ce contexte-là qu’on a trouvé un premier accélérateur (le SLAMF7), puis deux autres accélérateurs avec cette nouvelle étude», a-t-il dit.

Lors d’expériences avec des animaux et de tests en laboratoire avec des cultures de cellules humaines, les scientifiques de l’IRCM ont identifié à la surface des macrophages deux molécules, la CD11a et la CD11c, qui peuvent être activées pour rendre les macrophages encore plus efficaces.

Si on combinait les thérapies qui retirent les freins à celles qui appuient sur l’accélérateur, «on pourrait vraiment augmenter de beaucoup la capacité des macrophages à dévorer et détruire les cellules cancéreuses», a dit le docteur Veillette.

La prochaine étape de leurs travaux sera de voir dans quelle mesure les molécules CD11a et CD11c peuvent être utilisées comme biomarqueurs pour identifier les patients susceptibles de répondre à une thérapie qui maximiserait le potentiel de leur système immunitaire.

Les conclusions de cette étude ont été publiées par le journal médical Cell Reports.

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