La persévérance de la Belgique francophone

Publié le 15/06/2013 à 00:00, mis à jour le 18/06/2013 à 16:28

La persévérance de la Belgique francophone

Publié le 15/06/2013 à 00:00, mis à jour le 18/06/2013 à 16:28

Un employé d'Arcelor Mittal à l'oeuvre, dans une des quelques usines restantes du groupe, près de Liège en Belgique. (Photo: Bloomberg)

La Wallonie lutte pour sa survie économique. Huit ans après l'instauration d'un véritable plan Marshall, à coup d'investissements de milliards d'euros, elle poursuit tête première sa stratégie des pôles de compétitivité pour transformer son économie. Avec des résultats, elle s'en rend bien compte, qui tardent encore.

Le géant de l'acier ArcelorMittal a déjà été un pilier de l'économie de la Wallonie, qui représente la moitié francophone de la Belgique. Mais c'est aujourd'hui un pilier fragile.

Depuis 2011, l'entreprise indienne a procédé à la fermeture de trois de ses usines belges (Seraing, Chertal et Ougrée). Elle prépare la fermeture de quatre autres sites (dont Marchin et Flémalle) et elle annonçait, fin mai, le report d'investissements promis de 32 millions d'euros, pour la mise à niveau de ses activités restantes.

Les Wallons ne comptent plus les cas de ces villes industrielles abandonnées par les multinationales des industries lourdes, comme ce fut le cas ailleurs, dans le Nord-Pas-de-Calais, en France, ou plus près de nous, à Chandler et Murdochville, en Gaspésie. En Wallonie, ces régions orphelines portent les noms de Charleroi, La Louvière ou Hainaut.

Le charbon, la sidérurgie, la construction métallique, la verrerie et la chimie lourde ont fait la richesse de la Wallonie et de la Belgique au 19e siècle et jusqu'à la fin des années 1960. Mais ces secteurs sont aujourd'hui ou bien disparus, ou bien devenus l'ombre de ce qu'ils étaient.

À la crise économique qui frappe durement l'ensemble de l'Europe, en Wallonie, s'ajoute une crise structurelle.

«Ce que vit la région constitue un drame humain et social qui me va droit au coeur, confie Thierry Bodson, secrétaire général pour la Wallonie de la Fédération générale du travail de Belgique (FGTB), attablé à une terrasse de Liège. La relance de l'économie viendra, poursuit-il. Mais qui pourra en profiter ? Malheureusement, je le crains, pas ceux qui ont perdu leur emploi.»

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