Grand Prix: une vitrine exceptionnelle pour la métropole

Publié le 11/06/2010 à 10:54

Grand Prix: une vitrine exceptionnelle pour la métropole

Publié le 11/06/2010 à 10:54

Par Mathieu Lavallée

Photo: Bloomberg.

Les retombées économiques générées par la tenue du Grand Prix de Formule 1 à Montréal ne font pas vraiment de doute. Mais qu’en est-il de l’image de la ville ? Est-ce que le passage du grand cirque automobile représente une vitrine internationale aussi bénéfique qu’on le prétend?

En fait, les experts ne doutent d’aucune façon de ce que peut apporter un tel événement sportif à la réputation de Montréal sur la scène internationale. Quant aux conséquences néfastes d’un éventuel retrait de l’épreuve au calendrier du circuit, les avis sont plus partagés.

Pour Sébastien Fauré, président de l’agence de publicité Bleublancrouge, le Grand Prix est un outil de visibilité inégalable. La F1 représente le quatrième plus grand cirque médiatique du monde, après les Jeux olympiques, la Coupe du monde de la FIFA et le SuperBowl de la NFL, indique-t-il.

« Pendant deux heures, 600 millions de téléspectateurs dans le monde vont entendre le nom de Montréal aux cinq minutes. Ça injecte une notoriété phénoménale », insiste M. Fauré.

De plus, l’épreuve montréalaise a été la troisième plus écoutée de la saison en 2005 et en 2006, souligne Romain Roult, chargé de cours en géographie à l’UQAM et chercheur au Groupe de recherche sur les espaces festifs. « Depuis, ce classement n’a pas changé », ajoute M. Roult.

C’est sans compter qu’à l’exception du Grand Prix de Monaco, qui se déroule dans les rues de la principauté, l’épreuve canadienne est l’une des rares à se dérouler à proximité du centre urbain. « C’est une course qui a une très belle situation par rapport à la ville. C’est souvent l’occasion de présenter de belles images de Montréal », relate Pierre Balloffet, professeur de marketing à HEC Montréal.

Par contre, si la métropole devait perdre à nouveau l’épreuve – l’an dernier, l’étape montréalaise a été annulée au profit d’Istanbul, en Turquie – il n’est pas si clair que cela entraînerait un impact désastreux pour la ville.

Selon M. Roult, Montréal serait particulièrement perdante puisqu’elle se différencie par rapport aux autres villes comparables en Amérique du Nord.

« Dans ces autres métropoles comme Boston et Philadelphie, ce sont les franchises de sport, les équipes qui fonctionnent le mieux. À Montréal, mis à part le Canadien, c’est avec de grands événements festifs ponctuels qu’on se démarque, comme la Formule 1 et la Coupe Rogers au Tennis », explique-t-il.

Si la métropole du Québec devait perdre l’événement pour de bon dans cinq ans, il lui faudrait trouver un remplaçant ajoute M. Roult. « Sinon, qu’est-ce qu’on diffuse comme message? Montréal deviendrait une perdante du point de vue des événements de prestige. »

Pour d’autres, si la ville perd une telle vitrine, cela ne veut pas dire pour autant qu’une impression négative envers Montréal s’ensuivrait.

« Plusieurs Grand Prix ont été mis à mal ces dernières années, et ça n’a pas été vu comme un jugement sur la compétence de ces villes. Les personnes saisissent les enjeux économiques, voire le caractère capricieux de certaines décisions », mentionne M. Balloffet.

 

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