Des travailleurs réalistes

Publié le 03/11/2009 à 16:59

Des travailleurs réalistes

Publié le 03/11/2009 à 16:59

Par Jean-Paul Gagné

BLOGUE

La mondialisation de l’économie et l’éducation économique ont changé l’attitude des travailleurs.

Deux exemples récents viennent à nouveau de confirmer leur réalisme.

Dans Bellechasse, les employés de Prévost Car viennent d’accepter de renouveler leur convention collective pour trois ans avec des hausses respectives de 0 %, 0,5 % et 0,5 %. Ils ont aussi accepté que l’employeur élimine de 100 à 300 emplois et qu’il ferme une usine éventuellement.

Les employés de bureaux et d’usine de cette filiale de Volvo ont accepté ces conditions dans des proportions respectives de 92 % et 77 % sans avoir fait de grève.

Ils se savaient acculés au pied du mur par leur employeur, mais il n’ont pas voulu jouer à la roulette russe avec l’avenir de leur entreprise, qui emploie 1 150 quand elle fonctionne à plein régime. Seulement 600 y travaillent actuellement à cause d’une réduction de la production.

Ford

En Ontario, les employés de Ford Canada ont accepté les mêmes conditions de travail que ceux de GM du Canada et de Chrysler Canada même si leur entreprise n’a été sauvée de la faillite comme les deux autres. Leurs salaires seront gelés jusqu’en 2012. Ils perdront une allocation annuelle de vacance de 1 700 $ et 40 heures de temps payé et non travaillé par année. De plus, ils devront contribuer à leur régime de retraite.

Les employés de Ford ont accepté cette entente dans une proportion de 83 % tout en sachant que leur employeur s’apprête à fermer son usine d’assemblage de St. Thomas, qui emploie 1 400 salariés.

Ils ont toutefois obtenu l’assurance que Ford fabrique plus de voitures au Canada qu’elle n’en vend. Ford a aussi confirmé son engagement de fabriquer un nouveau moteur au Canada.

La Presse

À Montréal, les employés du syndicat des représentants publicitaires de La Presse ont accepté d’importantes concessions et il est évident que les autres syndicats de ce journal en feront aussi. Il est aussi acquis que les lockoutés du Journal de Montréal feront également des concessions lorsque leur employeur daignera retourner à la table de négociation et négocier de bonne foi.

Ce réalisme des salariés ne doit toutefois pas être un prétexte pour que des employeurs abusent de leur pouvoir en raison de la conjoncture économique. Un tel comportement serait non seulement inéquitable et abusif, mais un facteur destructeur de l’harmonie nécessaire à la bonne performance nécessaire au succès d’une entreprise.

Les relations de travail doivent être vues comme un accommodement ou un dispositif de partenariat, qui doit être équitable et profitable pour les deux parties, compte tenu de la position concurrentielle de l’employeur et de la conjoncture économique.

 

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