Alitalia invite "quiconque en mesure de garantir la continuité à moyen terme du service de transport (...) à présenter" leur(s) offre(s) pour l'acquisition d'une ou plusieurs branches d'Alitalia, peut-on lire sur l'annonce diffusée dans le "Corriere della Sera", "il Sole-24 Ore" et "la Repubblica", ainsi que le "Financial Times".

L'annonce avait d'abord été diffusée lundi soir sur le site Internet de la compagnie. Elle insiste sur la nécessité d'une transaction urgente, Alitalia risquant de perdre sa licence si un accord n'est pas trouvé rapidement.

Un groupe d'investisseurs italiens, la Compagnie aérienne italienne (CAI), a officiellement retiré son offre de reprise lundi, après le rejet de sa proposition par six des neuf syndicats de la compagnie. Le plan prévoyait 3250 licenciements sur un effectif actuel de 20 000 personnes, des réductions de salaires, un allongement des horaires et une réduction du nombre de dessertes assurées.

L'avenir d'Alitalia étant encore incertain, le premier ministre italien, Silvio Berlusconi, a retardé son départ pour New York où il doit assister à l'Assemblée générale des Nations unies. Il doit y prononcer un discours jeudi. Il devait s'envoler mardi à la mi-journée mais a reporté son départ pour une réunion ministérielle.

L'administrateur nommé par le gouvernement après le dépôt de bilan d'Alitalia le 29 août, Augusto Fantozzi, a fait savoir que les vols pourraient être cloués au sol le 1er octobre. L'Autorité de l'aviation civile italienne (ENAC) a même prévenu que cela pourrait être plus tôt.

"Je dirais que nous avons jusqu'à la fin de la semaine", a déclaré M. Fantozzi lundi à Rome. "Le 30 septembre est la dernière journée possible" pour agir, a-t-il ajouté, tout en observant qu'il n'y avait "pas de perspective de sauvetage dans un délai raisonnable".

Il a souligné que les salaires des employés d'Alitalia, qui doivent être versés le 27 septembre, allaient absorber les rares liquidités qu'il reste encore à la compagnie.

Le ministre du Travail, Maurizio Sacconi, avait répété lundi que les principales compagnies européennes avaient été approchées, mais avaient poliment décliné l'offre.