Le président de Bombardier Aéronautique, Guy Hachey, se réjouit de connaître maintenant l'offensive que prépare Airbus pour protéger ses parts de marché dans le segment des avion de 110 à 149 places. Photo: Bloomberg

Le président de Bombardier Aéronautique, Guy Hachey, a déclaré ce matin ne craindre en rien l’offensive que prépare Airbus pour concurrencer la nouvelle famille d’avions CSeries de Bombardier.

Même que, a-t-il ajouté, Bombardier piaferait d’impatience de se mesurer à Airbus sur le terrain. «Nous avons hâte de nous mesurer aux nouveaux appareils d’Airbus», a-t-il déclaré, à l’occasion d’un appel conférence qui suivait la publication de leurs résultats du troisième trimestre.

Le constructeur européen Airbus a annoncé hier qu'il entendait offrir une nouvelle version de son appareil A320 avec un moteur plus économe en carburant afin de défendre ses parts de marché face au modèle CSeries.

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À compter de 2016, les clients d’Airbus pourront ainsi choisir entre le A320 NEO, qui offrira des moteurs conçus par Pratt & Whitney, ou des moteurs CFM, le consortium formé de General Electric et Safran SA.

«Cela n’a étonné personne chez Bombardier, a réagi Guy Hachey. Nous avions toujours prévu une riposte des concurrents ; si ce n’est par le lancement d’un nouvel appareil, au moins par la modification d’un appareil existant.»

«Maintenant, a-t-il poursuivi, nous savons exactement ce qu’Airbus fera. Nous en sommes heureux et nous avons hâte de nous mesurer à ses nouveaux produits.»

Airbus contredite

Ce dernier s’est, par ailleurs, réjouit du fait qu’Airbus a choisi le même moteur «Pure power» de Pratt & Whitney, pour équiper sa nouvelle version d’A320. Une situation qui lui a permis de mettre en doute les prétentions d’économies de consommation de carburant avancées par Airbus.

Le diamètre de ce réacteur est de 20% à 25% plus grand que les moteurs existants, soutient M. Hachey. Il est également plus lourd, ce qui force les avioneurs à renforcer les ailes qui doivent les supporter. Un renforcement coûteux, autant au niveau du poids que de l’aérodynamisme de la structure.

«Il est impossible, tranche-t-il, que le seul ajout d'un moteur neuf sur un ancien appareil, permette les même économies d’énergie que celles du CSeries.»

Cet appareil de 110 à 149 places a déjà requis des investissements de 2,6 milliards (G$) en recherche et développement. Cet appareil devrait, entre autres, être doté d’ailes en matériaux composites, spécialement conçues pour supporter le nouveau moteur de Pratt & Whitney. Un total de quatre avionneurs ont déjà annoncé leur intention de doter leurs appareils de ce nouveau moteur «Pure power».

À la fermeture des marchés, ce jeudi, l'action de Bombardier s'établissait à 4,70$, en baisse de 0,07$, ou de 1,47% par rapport à son prix de fermeture de la veille.