Un Land Rover différent

Publié le 04/11/2011 à 10:30, mis à jour le 07/11/2011 à 11:56

Un Land Rover différent

Publié le 04/11/2011 à 10:30, mis à jour le 07/11/2011 à 11:56

Par Michel Crépault

On peut presque reprocher à Land Rover d’être trop sage. Alors que d’autres constructeurs lancent des nouveautés à la fréquence d’un métronome, les nouveaux modèles sont des événements majeurs chez le fabricant anglais.

C’est vrai que la vie de Land Rover n’est pas simple : fondée en 1948, la marque britannique a été acquise en 1994 par BMW, qui l’a revendue en 2000 à Ford, qui l’a refilée en 2008 au géant indien Tata (qui du même coup mettait le grappin sur Jaguar).

Cela dit, après l’imposant Range Rover, dont la première incarnation remonte tout de même à 1970, et le Range Rover Sport introduit 35 ans plus tard, un troisième Range Rover se pointe enfin. Il s’appelle Evoque et il est déjà en vitrine chez les concessionnaires Jaguar/Land Rover.

Le designer Gerry McGovern a reçu le mandat de dessiner un RR différent des autres. Tout d’abord, il est le plus compact du trio avec quelque 17 pouces de moins en longueur que le modèle Sport, déjà plus ramassé que son grand frère.

Mais l’Evoque n’étonne pas que par ses dimensions. McGovern l’a gratifié d’un toit oblique et d’une fenestration osée qui ensemble défient l’image d’ordinaire assez conservatrice de la marque. L’artiste est resté fidèle au prototype LRX montré au salon de l’auto de Detroit en 2008.

Deux configurations sont livrables, soit à 3 ou 5 portières, le décompte incluant bien sûr le hayon arrière coiffé d’un aileron. Les dirigeants de LR s’attendent sans surprises à ce que le Coupé intéresse moins les familles, lesquelles préféreront l’accès plus facile à la banquette arrière du 5 portes. Dans les deux versions, les bagages peuvent profiter de l’expansion créée par les dossiers 60/40 rabattables.

La famille de l’Evoque se décline aussi en trois thèmes. Le premier, dit Pure, est une jolie manière de désigner l’Evoque le moins équipé et, donc, le plus abordable.

À l’autre bout du spectre, le style Prestige consacre un Evoque rempli gâteries telles des jantes de 19 po exclusives et une cabine presqu’entièrement tapissée de cuir.

Le troisième choix au catalogue, nommé Dynamic, célèbre la sportivité qu’a commencé Land Rover avec le Range Rover Sport et qu’elle monte d’un cran ou deux avec l’Evoque. On peut ainsi obtenir un toit d’une autre couleur que la carrosserie.

Selon le nombre de portières (le coupé est plus cher, paradoxalement, car il s’en vendra moins) et la livrée choisie, le prix de départ d’un Evoque oscille entre 46 995$ et 61 195$.

Bien qu’on sache depuis longtemps que les acheteurs d’utilitaires ne s’en servent pas vraiment sur des sentiers inhospitaliers, la compagnie Land Rover tient mordicus à ce que tous ses produits puissent escalader le Kilimandjaro si l’envie en démange tout à coup les propriétaires.

Outre une suspension articulée de manière à surfer sur les rocs, une disposition stratégique des organes internes qui permet d’avancer dans 20 pouces d’eau et une garde au sol suffisamment élevée pour se farcir une variété d’ornières, l’Evoque, comme ses frères, utilise le système Terrain Response pour venir à bout de n’importe quel terrain.

Le conducteur n’a qu’à sélectionner sur la console centrale le mode qui correspond le mieux à la surface rencontrée : Normal, Sable, Gazon/Gravelle/Neige et Boue/Sillons. Selon son choix, la traction intégrale permanente, la direction et la suspension travailleront de manière à dominer la situation.

En option, un 5e mode dit Adaptive Dynamic. Ici encore, l’ordinateur de bord jongle avec les paramètres de la direction et de la transmission pour conférer cette fois une plus grande agressivité à l’utilitaire, tandis que le calibrage de la suspension dépend d’un fluide magnétique dont la densité varie infiniment selon les mouvements du véhicule « lus » jusqu’à 1 000 fois/seconde par des capteurs électroniques !

Le 4-cylindres 2,0 litres turbocompressé de 240 chevaux travaille de concert avec la seule transmission offerte, une automatique à 6 rapports. Des palettes au volant permettent de changer soi-même les vitesses et ainsi mieux contrôler les trajets où se succèdent les virages et les pentes.

Bien que l’Evoque offre un look à part et qu’il soit capable de suivre un mouflon, il est aussi confortable, comme tout bon Land Rover. Les audiophiles, par exemple, seront ravis d’apprendre que le fabricant Meridian a accepté d’équiper l’Evoque, une faveur qu’il n’avait accordé jusqu’ici qu’aux bolides du constructeur McLaren. Si jamais le système de 380 watts et 11 haut-parleurs ne vous comble pas, celui de 825 watts et 17 (!) haut-parleurs vous transportera dans un univers surround sound qu’applaudirait Georges Lucas.

Un bel écran en couleurs tactile ne sert pas qu’à transmettre les informations de la navigation. On l’utilise aussi pour commander aux cinq caméras qui ceinturent le véhicule afin de nous renseigner sur ce qui se passe autour de nous dans un angle de 360 degrés.

Enfin, chaque Evoque est percé d’un énorme toit panoramique qui assure une splendide luminosité dans l’habitacle. Trop chaud ? Un bouton et voilà une pare-soleil, dissimulé on ne sait trop où, qui s’en vient vient faire de l'ombre. 

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