La première génération de la Classe CLS avait suscité beaucoup d’enthousiasme et d’admiration à son arrivée en 2003. C’est vrai qu’elle était belle. Mais surtout, cette beauté tenait en grande partie au fait que les designers de Mercedes-Benz étaient parvenus à sculpter une berline (quatre portes) qui avait l’air d’un coupé (deux portes).
La deuxième génération s’amène cette année sans chambouler cette formule gagnante. Bonne idée qui lui a valu le Grand Prix du Festival automobile international, concours qui, depuis 1986, récompense ce qu’il y a de plus beau parmi les machines à quatre roues.
Du nerf, mais du poids
Sur les routes de la Californie, nous avons testé la version vitaminée de la CLS, la AMG 63, qui arrivera chez nous cet été. Rappelons qu’AMG est la division performance de Mercedes-Benz. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle fait bien son boulot.
Le bolide est équipé d’un moteur V8 de 5,5 L appuyé par deux turbocompresseurs. La bête développe 518 chevaux qui vous permettront, pour peu que vous soyez habile, de passer de 0 à100 km/h en 4,4 secondes.
À titre de comparaison, la Ferrari California atteint les 100 km/h en 4 secondes, mais traîne 130 kg de moins que la création d’AMG (1 866 kg).
La transmission SpeedShift à 7 vitesses peut s’occuper de tout. Mais il est toujours possible pour le conducteur de changer lui-même les rapports en cliquant sur les basculeurs montés au volant.
Son prix n’a pas encore été officiellement annoncé, mais on le devine à l’image de la voiture, «relevé». Facile à prévoir, sachant que la version précédente coûtait plus de 120 000 dollars.
Sur les autoroutes du sud de la Californie, cette Benz sur les stéroïdes s’est comportée en grande dame en croisière. C’est sur les chemins tortueux des montagnes qu’elle nous a montré sa personnalité. Par contre, sa fougue n’est jamais parvenu à nous faire oublier sa taille (elle est longue !) et son poids (un peu lourd).
Parmi les autres caractéristiques intéressantes de la voiture, notons la technologie Start/Stop. Celle-ci éteint automatiquement le moteur quand l’auto est à l’arrêt dans le trafic. Dès que vous relâchez le frein, le moteur redémarre.
Les phares, chacun composé de 71 diodes électroluminescentes (LED), confèrent au bolide une signature visuelle distinctive et racée.
Autre petit détail qui donne de la prestance à l’ensemble : les roues à cinq raies qui permettent d’admirer les étriers des disques. Ils sont rouges si vous optez pour l’ensemble de frein haute performance coulés en composite de céramique et en carbone.
À l’intérieur, c’est du pur luxe, avec le cuir tendre, le bois précieux, l’éclairage discret, le capitonnage riche, les écrans dernier cri et les interrupteurs ergonomiques.
Et c'est du grand confort… du moins pour les occupants des sièges avant. Les passagers arrière n’ont aucun problème à prendre place dans la voiture, mais le fameux toit qui chute drastiquement provoque la légère sensation d’être dans un réduit. Quant à la visibilité à travers la lunette fortement pentue, elle est minimale. Mais le défaut est en partie compensé par la caméra de recul.
Il faut dire que quand on dispose de 550 chevaux sous le pied, on a tendance à filer droit devant, pas derrière.
