Des responsables des pays du G-20 se sont entretenus dimanche par téléphone de l'instabilité des marchés boursiers, après la décote des Etats-Unis, tandis que les ministres des Finances du G-7 devaient également tenir une téléconférence, avant l'ouverture des places asiatiques.

Les grandes puissances économiques mondiales, dont le Canada, redoutent la réaction des places boursières à la suite de la dégradation de la cote américaine par l'agence Standard & Poor's.

Les dirigeants du G-7 devraient aussi aborder les craintes d'une propagation de la crise de la dette dans la zone euro. L'Italie et l'Espagne ont alimenté les préoccupations la semaine dernière, les taux de leurs obligations à dix ans grimpant dangereusement alors que les marchés, inquiets pour la croissance en Europe et aux Etats-Unis, chutaient.

Au terme de cette semaine agitée, Standard & Poor's a décidé vendredi soir d'abaisser d'un cran la note de la dette souveraine américaine, qui passe de triple A à double A+. L'agence de notation n'a pas été convaincue par le plan de relèvement du plafond de la dette américaine adopté in extremis en début de semaine par le Congrès. Au vu de la bataille politique entre les parlementaires et le président Barack Obama, l'agence se dit pessimiste pour l'avenir, doutant désormais de la capacité des politiques américains à réduire les dépenses et s'attaquer au problème structurel de la dette.

Cette dégradation, une première dans l'histoire des Etats-Unis, fait craindre un effondrement des marchés. Premières à réagir ce week-end, les places financières du Moyen-Orient ont plongé. La bourse saoudienne, ouverte samedi, a perdu près de 5,5 pour cent.

Dimanche, les autres places de la région, qui opèrent pour la plupart du dimanche au jeudi, ont suivi. La bourse de Dubaï a connu l'une des plus forte chutes, perdant plus de 5 pour cent lors des premiers échanges avant de regagner du terrain. En début d'après-midi, elle était en baisse de 3,8 pour cent.

En Israël, l'ouverture de la bourse de Tel Aviv a été repoussée de 45 minutes pour permettre aux investisseurs de se ressaisir après une forte chute de plus de 6 pour cent en préouverture. Elle perdait 5,7 pour cent en fin de matinée.