Ukraine: accord vendredi sur l’exportation des céréales

Publié le 21/07/2022 à 08:21, mis à jour le 21/07/2022 à 16:48

Ukraine: accord vendredi sur l’exportation des céréales

Publié le 21/07/2022 à 08:21, mis à jour le 21/07/2022 à 16:48

Par AFP

4h56 | Kyiv — La banque centrale d'Ukraine a annoncé jeudi la dévaluation de 25% de la monnaie nationale, la hryvnia, face au dollar américain en raison de l'impact de l'invasion russe sur l'économie nationale.

«Une telle mesure renforcera la compétitivité des producteurs ukrainiens» et «soutiendra la stabilité de l'économie dans les conditions de guerre», a déclaré dans un communiqué la banque centrale.

Celle-ci a établi jeudi le taux d'échange à 36,57 hryvnias pour un dollar américain contre 29,25 hryvnias pour un dollar auparavant, soit le cours qui était en vigueur dès le début de l'invasion russe fin février.

Ce taux restera fixe jusqu'à la nouvelle décision de la banque centrale qui a préservé la plupart des restrictions sur le marché des changes introduites depuis le début de l'invasion russe pour empêcher un effondrement de la devise nationale.

«La Banque nationale d'Ukraine (BNU) continue de veiller à la stabilité du taux de change et prend les mesures nécessaires pour équilibrer la situation sur le marché des changes», a déclaré le président de la BNU Kyrylo Chevtchenko dans le communiqué.

«Toutes les restrictions introduites depuis le début de la guerre sont des mesures temporaires» qui permettront «à l'économie de survivre à la guerre et contribueront à sa reprise plus rapide après notre victoire», a-t-il ajouté.

L'économie ukrainienne s'est effondrée depuis le début de la guerre et pourrait voir son PIB plonger de 45% cette année, selon les dernières estimations de la Banque mondiale de juin.

Dans ce contexte de crise exceptionnelle, Kyiv a demandé mercredi à ses créanciers de consentir à des accords permettant le report du paiement d'intérêts sur sa dette.

Un groupe de créanciers occidentaux dont la France, les États-Unis, l'Allemagne, le Japon et le Royaume-Uni, a donné son accord à un tel report exhortant les autres détenteurs d'obligations ukrainiennes à en faire de même.

Cette mesure devrait permettre à Kyiv d'économiser cinq milliards de dollars sur deux ans, a estimé jeudi dans un communiqué le ministre ukrainien des Finances Serguiï Martchenko.

Après un arrêt de 10 jours, le gaz naturel russe s'écoule de nouveau vers l'Allemagne

4h00 | Berlin — Le gaz naturel provenant de Russie a recommencé à circuler jeudi vers l’Europe dans un important gazoduc mis à l’arrêt pendant 10 jours pour maintenance.

Le flux de gaz devait toutefois être bien en deçà de sa pleine capacité et les perspectives en parallèle au conflit armé en Ukraine restent incertaines, ce qui laisse l’Europe toujours confrontée à la possibilité d’un hiver rigoureux.

Le gazoduc Nord Stream 1 sous la mer Baltique vers l’Allemagne était fermé depuis le 11 juillet pour des travaux de maintenance annuels. 

Lorsque Gazprom a réduit le débit le mois dernier, il a cité des problèmes techniques présumés impliquant des équipements que le partenaire Siemens Energy a envoyés à Montréal, au Canada, pour des réparations et qui n’ont pas pu être renvoyés en raison des sanctions imposées à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. 

Plus tôt en juillet, le gouvernement du Canada a autorisé la livraison en Allemagne de la turbine qui alimente une station de compression à l’extrémité russe du pipeline.

Le gouvernement allemand a rejeté l’explication technique de Gazprom pour la réduction du gaz, accusant qu’il ne s’agissait que d’un prétexte pour une décision politique visant à semer l’incertitude et à faire grimper davantage les prix de l’énergie. Il a déclaré que la turbine était un remplacement qui ne devait être installé qu’en septembre, mais qu’il faisait tout pour priver la Russie du prétexte pour réduire les approvisionnements.

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré mardi que Gazprom n’avait toujours pas reçu les documents pertinents pour le retour de la turbine et s’est interrogé mercredi sur la qualité des travaux de réparation. Il a ajouté que Gazprom devait fermer une autre turbine pour réparation à la fin de juillet, et si celle qui a été envoyée à Montréal n’était pas renvoyée d’ici là, le flux de gaz diminuerait encore plus.

La chef de la Commission exécutive de l’Union européenne (UE), Ursula von der Leyen, a déclaré mercredi que la turbine était en transit et qu’il n’y avait aucun prétexte pour ne pas livrer de gaz. La Commission a proposé que les pays membres réduisent leur consommation de gaz de 15% au cours des prochains mois alors que le bloc se prépare à une éventuelle coupure totale de l’approvisionnement en gaz de la Russie.

L’Allemagne et le reste de l’Europe tentent de remplir le stockage de gaz à temps pour l’hiver et réduire leur dépendance vis-à-vis des importations énergétiques russes. L’Allemagne a la plus grande économie d’Europe ; le gaz est important pour alimenter ses industries, fournir du chauffage et, dans une certaine mesure, produire de l’électricité.

Le gouvernement allemand a donné le feu vert aux entreprises de services publics pour allumer 10 centrales électriques au charbon inactives et six autres au mazout. Onze autres centrales électriques au charbon qui devaient être fermées en novembre seront autorisées à continuer de fonctionner.

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