Washington va imposer de nouvelles sanctions à des oligarques russes

Publié le 03/03/2022 à 08:25, mis à jour le 03/03/2022 à 11:55

Washington va imposer de nouvelles sanctions à des oligarques russes

Publié le 03/03/2022 à 08:25, mis à jour le 03/03/2022 à 11:55

L'AIEA appelle Moscou à «cesser les actions» contre les sites nucléaires

7h14 | Vienne — Le conseil des gouverneurs de l'AIEA, gendarme onusien du nucléaire, a adopté jeudi une résolution appelant la Russie à «cesser immédiatement les actions contre les sites nucléaires ukrainiens», mis en danger par la guerre qui fait rage.

Le texte «déplore» l'invasion russe, estimant qu'elle «pose des menaces graves et directes à la sécurité» de ces lieux et de leur personnel, avec «le risque d'un accident ou incident nucléaire qui mettrait en danger la population de l'Ukraine, des États voisins et de la communauté internationale».

Soumise par la Pologne et le Canada, la résolution a été approuvée par une large majorité des 35 États membres, selon une source diplomatique.

«C'est une étape vers la politisation du travail» de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a réagi la délégation russe sur Twitter. Des arguments repris par la Chine pour justifier son rejet de la résolution.

D'autres pays, comme l'Afrique du Sud ou l'Inde, se sont par ailleurs abstenus, a précisé à l'AFP le même diplomate.

L'Ukraine dispose de 15 réacteurs dans quatre centrales et de plusieurs autres sites. Celui de Tchernobyl, lieu de la pire catastrophe nucléaire de l'histoire en 1986, est tombé aux mains des troupes russes la semaine dernière.

«Tout incident pourrait avoir de graves conséquences, aggraver les souffrances humaines et causer des dommages écologiques», avait averti mercredi, à l'ouverture de la réunion, le directeur général Rafael Grossi.

Le même jour, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté, par une écrasante majorité, une résolution qui «exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine», un vote salué comme «historique» et accueilli par une salve d'applaudissements.

 

Toyota et Volkswagen suspendent leurs opérations en Russie

7h11 | Francfort — Les deux plus grands groupes automobiles mondiaux, Toyota et Volkswagen, ont annoncé jeudi la suspension de leur production en Russie, en raison des répercussions de la guerre en Ukraine.

Le constructeur japonais va arrêter sa production «jusqu'à nouvel ordre» à partir de vendredi, ainsi que ses importations, invoquant des «perturbations de la chaîne d'approvisionnement» liées au conflit russo-ukrainien.

Volkswagen va «interrompre à effet immédiat les exportations vers la Russie», qui représentait avec 220 000 unités en 2020 et 2,4% des ventes, a indiqué un porte-parole, alors que les livraisons aux concessionnaires étaient déjà à l'arrêt.

Le groupe va également fermer «jusqu'à nouvel ordre» ses deux sites à Kalouga et Nijni Novgorod, employant quelque 4 000 personnes, qui seront payées dans le cadre du chômage partiel.

Mazda va aussi cesser d'envoyer des pièces à son usine de Vladivostok, dans l'Extrême-Orient russe, qu'il exploite avec la société automobile locale Sollers. «La situation change de jour en jour et les incertitudes et les risques pour notre activité augmentent», a justifié un porte-parole du groupe jeudi auprès de l'AFP.

Mazda a vendu l'an dernier 29 000 véhicules en Russie via sa coentreprise avec Sollers, a-t-il précisé.

«Toutes les exportations de produits de Honda vers la Russie ont été suspendues jusqu'à nouvel ordre», a déclaré à l'AFP une porte-parole de cet autre constructeur japonais, en invoquant les «défis» posés par la logistique et les sanctions financières internationales contre Moscou.

Mais Honda a exporté à peine 3 000 voitures et deux-roues l'an dernier vers ce pays, où il n'a pas d'usine.

Une porte-parole de Nissan, qui dispose lui d'une usine à Saint-Pétersbourg ayant produit 45 000 véhicules en 2021, a indiqué jeudi à l'AFP que la production sur place continuait pour le moment.

En fonction de l'évolution des approvisionnements et de l'impact des sanctions contre la Russie, Mitsubishi Motors, qui exploite une usine près de Moscou avec le géant franco-italo-américain Stellantis, n'exclut pas de suspendre sa production et ses ventes dans le pays, où il a vendu l'an dernier 21 000 véhicules, a signalé jeudi à l'AFP un porte-parole de la marque aux trois diamants.

 

L'Ukraine appelle à suspendre la Russie de l'OMC

6h39 | Genève — L’Ukraine a appelé jeudi à la suspension de la participation de la Russie à l'Organisation mondiale du commerce, une semaine après l'invasion russe.

À l'OMC comme dans d'autres organisations internationales à Genève et ailleurs, les autorités ukrainiennes multiplient les actions pour isoler la Russie.

Dans un tweet, la Représentation de l'Ukraine auprès des organisations internationales à Genève a annoncé jeudi avoir «informé les Membres de l'OMC de sa décision d'imposer un embargo économique complet et de ne plus appliquer les Accords de l'OMC dans ses relations avec la Russie».

Le tweet appelle les autres pays membres de l'OMC «à se ranger du côté de l'Ukraine en prenant des mesures similaires de restriction des échanges» commerciaux avec la Russie.

La Représentation de l'Ukraine a également joint au tweet une lettre de l'ambassadrice ukrainienne envoyée mercredi à l'OMC qui explique les raisons pour lesquelles Kiev a décidé d'imposer cet embargo.

«Nous sommes convaincus que d'autres membres de l'OMC se joindront à l'Ukraine pour contrer l'invasion militaire russe en prenant des mesures similaires contre l'État agresseur», écrit l'ambassadrice, Mme Yevheniia Filipenko.

«Nous demandons instamment à tous les membres de l'OMC d'envisager d'autres mesures en vue de suspendre la participation de la Fédération de Russie à l'OMC», ajoute-t-elle, en accusant Moscou d'avoir violé «les principes» du gendarme du commerce mondial.

L'OMC compte 164 membres, qui ont pour habitude de prendre les décisions par consensus. Les règles de l'OMC n'interdisent toutefois pas les pays de recourir à un vote.

 

Ikea suspend ses activités en Russie et au Bélarus

6h20 | Stockholm — Le géant suédois de l'ameublement Ikea a annoncé jeudi la suspension de ses activités en Russie et au Bélarus, affectant près de 15 000 employés, 17 magasins et trois sites de production.

«La guerre a un énorme impact humain et se traduit aussi par des perturbations graves de la chaîne de production et de commerce, raisons pour lesquelles les sociétés du groupe ont décidé de suspendre temporairement les activités d'Ikea en Russie», indique le groupe dans un communiqué adressé à l'AFP.

Cette suspension concerne essentiellement la Russie, où le groupe suédois est présent depuis 2000 et est un des principaux employeurs occidentaux. Le Bélarus n'accueille que quelques fournisseurs et n'a pas de magasins, selon Ikea.

«La guerre dévastatrice en Ukraine est une tragédie humaine, et notre plus profonde empathie et inquiétude va aux millions de personnes affectées», souligne le groupe, divisés en différentes holdings.

Selon le groupe, 47 fournisseurs en Russie et 10 au Bélarus sont également concernés par sa décision, qui ferme la porte à tout import-export depuis ou vers les deux pays.

Avant cette annonce, Ikea avait dans un premier temps annoncé qu'il laissait ses magasins ouverts dans le pays, ce qui lui avait valu des critiques en Suède.

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