Le Canada offrira une aide linguistique et à l’emploi aux Ukrainiens fuyant la guerre

Publié le 29/03/2022 à 08:49, mis à jour le 29/03/2022 à 09:34

Le Canada offrira une aide linguistique et à l’emploi aux Ukrainiens fuyant la guerre

Publié le 29/03/2022 à 08:49, mis à jour le 29/03/2022 à 09:34

Discussions entre Zelensky et Trudeau sur les besoins de l'Ukraine.

Ottawa — Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait le point lundi avec le premier ministre Justin Trudeau sur les nouveaux pourparlers de cessez-le-feu avec la Russie. 

M. Zelensky a déclaré aux médias russes avant les négociations prévues en Turquie que l’Ukraine était prête à déclarer la neutralité, ce qui serait une concession à la demande du président russe Vladimir Poutine. Ce dernier souhaite que le gouvernement de Kyiv abandonne son ambition de rejoindre l’alliance militaire de l’OTAN.

Mais M. Zelensky a clairement indiqué que l’Ukraine aurait besoin de garanties de la part de la Russie, qui a envahi le pays le 24 février, déplaçant des millions de personnes. 

Sur Twitter, le président ukrainien a dit avoir discuté de coopération avec Justin Trudeau relativement à «la défense et la pression des sanctions».

Il a également parlé des crimes de la Russie et du déroulement du processus de négociation.

«Je suis reconnaissant de la volonté d’envisager une aide macrofinancière supplémentaire pour l’Ukraine», a mentionné M. Zelensky. 

Avant les pourparlers avec la Russie, il a également déclaré qu’il était ouvert à un compromis sur l’avenir de la région ukrainienne du Donbass, que le Kremlin a revendiquée comme son territoire et où huit années de combats avant la récente invasion russe ont fait 14 000 morts.

L’avancée russe sur la capitale semblait être en perte de vitesse alors que selon le maire d’Irpin, une banlieue située au nord-est de Kyiv, sa ville avait été libérée des forces russes. Plus tôt ce mois-ci, des images de civils ukrainiens morts, dont une mère et deux enfants, ont émergé d’Irpin.

«Le premier ministre et le président ont discuté de l’agression militaire russe constante et de ses effets dévastateurs sur le peuple, l’infrastructure et l’économie de l’Ukraine», a indiqué le bureau du premier ministre Trudeau dans un résumé de l’appel avec M. Zelensky.

Les deux dirigeants ont évoqué les prochaines étapes, notamment un soutien humanitaire, financier et militaire dont l’Ukraine a besoin, ainsi que de nouvelles sanctions contre la Russie, est-il aussi mentionné dans le communiqué. Mais celui-ci ne fait pas état des dernières positions de négociation du président Zelensky avec Moscou.

«Le premier ministre Trudeau a réitéré le soutien indéfectible du Canada à l’égard de l’intégrité territoriale, de la souveraineté et de l’indépendance de l’Ukraine», a aussi détaillé le bureau de M. Trudeau.

 

Enjeux énergétiques

Plus tôt lundi, le premier ministre canadien a soutenu que même si l’invasion russe pouvait faire grimper les prix de l’énergie, elle continuait de donner l’impulsion nécessaire pour amener la planète à développer des sources d’énergie plus vertes.

«La détermination du monde à réduire sa dépendance vis-à-vis du pétrole et du gaz russe se transforme en une urgence accrue pour la transformation de notre combinaison énergétique vers une réduction des émissions de carbone dans nos énergies dans les années à venir», a déclaré M. Trudeau lors d’un événement dans le sud de l’Ontario.

Ses commentaires sont intervenus alors que le G7 a repoussé les demandes russes concernant l’accès au pétrole et au gaz à une Europe dépendante de l’énergie.

Le ministre allemand de l’Énergie a affirmé que le G7 n’avait pas l’intention de céder à la demande de la Russie pour que les pays paient les exportations de gaz naturel en roubles.

«Tous les ministres du G7 étaient entièrement d’accord sur le fait que cela (serait) une violation unilatérale et claire des contrats existants», a déclaré Robert Habeck aux journalistes lundi, à Berlin.

La décision a été prise après une réunion vendredi entre des responsables du Canada et de ses alliés du G7.

La semaine dernière, Vladimir Poutine a déclaré qu’il obligerait les pays «inamicaux» à payer le gaz naturel russe en roubles et qu’il mettrait en place un système leur permettant d’acheter la monnaie russe. Cette intention a grandement été considérée comme une tentative du président Poutine de soutenir le rouble, dont la valeur a chuté sous le poids des sanctions occidentales.

«Il y a une réelle opportunité de comprendre que la terrible décision erronée de Vladimir Poutine d’envahir un pays pacifique et voisin donne au monde, oui, des difficultés en ce moment autour des prix de l’énergie, autour de l’insécurité alimentaire. Mais aussi d’autant plus de motivation pour se soutenir les uns les autres, pour soutenir les familles alors que nous réduisons complètement notre dépendance au pétrole et au gaz», a déclaré M. Trudeau lundi.

Il a affirmé qu’il a discuté d’aider l’Europe à faire face à sa dépendance à l’égard des approvisionnements énergétiques russes, notamment lors de sa visite en Allemagne au début du mois où lui et le chancelier Olaf Scholz ont parlé d’une plus grande coopération sur le développement de l’hydrogène comme source d’énergie propre.

Tandis que le Canada et ses alliés occidentaux ont resserré l’étau autour de l’économie russe avec des sanctions et d’autres mesures commerciales depuis l’invasion de l’Ukraine par Moscou, l’interdiction de l’énergie russe en Europe a été problématique, car l’Europe reçoit 40% de son gaz et 25% de son pétrole de la Russie.

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