Libre-échange avec l'Europe: un grand potentiel, mais de nombreux obstacles

Publié le 05/10/2012 à 16:37, mis à jour le 09/10/2012 à 14:06

Libre-échange avec l'Europe: un grand potentiel, mais de nombreux obstacles

Publié le 05/10/2012 à 16:37, mis à jour le 09/10/2012 à 14:06

Par François Normand

ANALYSE. Le futur accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne offrira un meilleur accès aux marchés publics (les achats de biens, de services et les travaux d'infrastructures des gouvernements) de part et d’autre de l’Atlantique. Les entreprises devront toutefois revoir leurs attentes à la baisse, car les exclusions réduisent la taille réelle de ces marchés.

Vendredi matin à Montréal, le gouvernement du Québec a notamment convié des représentants du patronat et du monde syndical à une séance d’information sur l’état des pourparlers avec l’Europe. Le négociateur en chef du Québec, l’ex-premier ministre Pierre-Marc Johnson, a présenté les enjeux pour le Québec.

À lire: Libre-échange Canada-Europe: Québec déplore le manque de transparence

C’est à cette occasion qu’il a indiqué que les entreprises européennes auront en fait accès à une partie seulement des marchés publics au Québec. Au total, ce marché s’élève à 29 G$. Mais puisqu’Hydro-Québec est exclue de cette négociation, le marché potentiel chute à 25 G$.

Si on tient compte des autres exceptions et des seuils à partir desquels les entreprises européennes seront autorisées à soumissionner (des contrats de 300 000$ et plus), les marchés publics qui seront réellement ouverts totaliseront seulement 11 G$. Cela représente 38% de la valeur réelle de ce marché dans la province.

Le négociateur en chef du Québec n’a pas donné de précisions (et du reste, il n’a pas cette information, nous a-t-il dit plus tard en entrevue) sur la valeur des marchés publics européens qui seront réellement accessibles aux entreprises québécoises et canadiennes.

Actuellement, la valeur totale des marchés publics des 27 pays de l’Union s’élève à 1 750 G$, soit  la valeur du produit intérieur brut du Canada en 2011!

Comme au Québec, avec Hydro-Québec, les pays européens exclueront sans doute certains secteurs ou sociétés d'État, en plus d'imposer des seuils à partir desquels les entreprises canadiennes seront autorisées à soumissionner sur des appels d’offres.

Ces éléments varieront beaucoup d’un pays à l’autre. Par exemple, les pays d'Europe orientale ont tendance à moins ouvrir leurs marchés publics, surtout les anciens membres du bloc communiste.

Malgré tout, nos entreprises auront accès à un marché immense, fait remarquer Pierre-Johnson en entrevue. «Au minimum, on parle ici de marchés publics qui totaliseront des centaines de milliards de dollars.»

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