«Il y a une responsabilité collective", juge l'économiste, évoquant des entreprises qui n'ont pas innové et investi suffisamment, et des partenaires sociaux qui ont laissé augmenter les salaires "plus vite que la productivité". Sans compter la montée en puissance des pays émergents, qui grignotent des parts de marché.
Lors des chocs économiques d'avant 2008, notamment pétroliers, "l'économie française rebondissait presque spontanément. Or c'est cette capacité qu'elle ne semble plus avoir", juge-t-il.
Il reste toutefois des économistes pour souligner la résilience de l'économie française, qui a su amortir la dernière grande crise financière.
Le Prix Nobel Paul Krugman, l'un des chefs de file de l'école dite "néo-keynésienne", grand adversaire de l'austérité, jugeait fin août sur son blog que si le pays souffrait, c'était d'"hypocondrie".
La France est selon lui "convaincue d'avoir des maladies qu'elle n'a pas - et cette hypocondrie la conduit à accepter des remèdes de charlatan qui sont, eux, la cause réelle de ses problèmes". En d'autres termes, à vouloir combattre par une politique de l'offre et de rigueur, un problème qui est celui d'une demande anémique.