Hausses d'impôt: des entrepreneurs et des riches s'exilent de la France

Publié le 04/10/2012 à 07:34, mis à jour le 04/10/2012 à 10:29

Hausses d'impôt: des entrepreneurs et des riches s'exilent de la France

Publié le 04/10/2012 à 07:34, mis à jour le 04/10/2012 à 10:29

Par AFP

Certains entrepreneurs et citoyens français fortunés semblent avoir pris la récente une-choc du quotidien Libération au mot.

Le marché français de l'immobilier de luxe voit affluer nombre de nouveaux biens dont les riches propriétaires veulent se défaire avant de partir à l'étranger pour échapper au durcissement de la fiscalité en France.

«C'est un peu l'affolement général. De 400 à 500 habitations de plus d'un million d'euros sont venus s'ajouter (récemment) au marché parisien», expliquent à l'AFP les dirigeants de Daniel Féau, un cabinet immobilier spécialisé dans l'immobilier de luxe.

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Pour le moment, il n'y a pas d'exil massif comme en 1981 après l'élection du premier président socialiste François Mitterrand, estiment néanmoins les experts du secteur.

C'est surtout l'alignement, sur le barème de l'impôt sur le revenu, de la taxation du gain en capital enregistrée lors d'une cession d'entreprise qui incitent de jeunes dirigeants d'entreprises en démarrage à déménager leur siège social. Ils partent accompagnés de leur famille, commente Didier Bugeon, directeur général de Equance, société de conseils en gestion de patrimoine.

Avec les nouvelles technologies répandues dans de multiples secteurs, «il est désormais possible de travailler de n'importe quel coin du monde en venant passer une semaine par mois en France», commente Thibault de Saint Vincent, président de Barnes France.

«Ceux qui partent à l'étranger craignent une prochaine taxation sur les mouvements de capitaux», explique-t-il.

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Daniel Féau note que la typologie des départs a changé. «Ce ne sont plus de riches inactifs ou des rentiers mais des managers de grandes compagnies internationales, des entrepreneurs et des repreneurs d'entreprises beaucoup plus jeunes qu'auparavant, effrayés par la taxation des plus-values d'actions à 62,21% en taux marginal», détaille-t-il.

Si le phénomène de mise en vente de ces biens haut de gamme est contenu, nul ne sait comment il va se développer car il est récent. «Personne, jusqu'à présent, n'avait cru que les plus-values sur les actions seraient autant taxées», souligne-t-on chez Féau.

Le Canada parmi les terres d'exli

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