Espagne: une aide financière européenne pour ses banques

Publié le 09/06/2012 à 19:42, mis à jour le 09/06/2012 à 19:43

Espagne: une aide financière européenne pour ses banques

Publié le 09/06/2012 à 19:42, mis à jour le 09/06/2012 à 19:43

Par AFP
Quatrième économie de la zone euro, l'Espagne constitue en effet à elle seule 12% du PIB de la zone euro, contre seulement 6% pour l'Irlande, le Portugal et la Grèce réunis. Les plans de sauvetage de ces trois pays ont coûté respectivement 85 milliards, 78 milliards et 292 milliards d'euros.

Jusqu'ici, Madrid s'était refusé à lancer un appel à l'aide de crainte de se voir imposer, comme la Grèce, un programme qui irait de pair avec des conditions strictes dictées par ses bailleurs de fonds internationaux.

Mais le gouvernement espagnol a dû plier, sous la pression extrême des marchés et de l'Europe, soucieux probablement de régler le problème avant les élections en Grèce du 17 juin, de peur d'une contagion.

Le rapport du FMI a chiffré les besoins du secteur à au moins 40 milliards d'euros, mais la zone euro s'est dite prête à "répondre favorablement à une demande d'aide" de l'Espagne en faveur de son secteur bancaire et à lui prêter jusqu'à 100 milliards d'euros.

"C'est une somme maximum", a souligné Luis de Guindos, et, "très clairement, il y a une marge de sécurité" dans ce chiffre.

Pour formuler une demande précise, Madrid attend, en plus du rapport du FMI, les résultats de l'audit réalisé par les cabinets allemand Roland Berger et américain Oliver Wyman, qui seront connus "dans quelques jours".

L'Espagne a donc échappé au nouveau plan d'austérité qu'elle redoutait. Mais elle n'en reste pas moins sous surveillance étroite de ses partenaires européens.

L'Eurogroupe s'est dit ainsi "confiant que l'Espagne honorera ses engagements de réduction de déficit et en ce qui concerne les réformes structurelles, en vue de corriger les déséquilibres macroéconomiques" : "les progrès dans ces domaines seront surveillés de très près et régulièrement, parallèlement à l'assistance financière" fournie.

"Nous avons un nouveau concept : un sauvetage 'léger', sans conditions matérielles pour la dette et seulement pour les banques qui le demandent", analysait Charles Diebel, économiste chez Lloyds Banking Group, avant de poser la question suivante : "C'est la dernière en date d'une longue liste de mesures pour combattre la crise. Cela sera-t-il suffisant ?"

L'accord conclu avec l'Espagne a été salué samedi soir notamment par les États-Unis, la France et l'Allemagne. La présidente du FMI, Christine Lagarde, s'est félicitée de l'aide "crédible" proposée par l'Eurogroupe à Madrid.

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