Dette grecque: la restructuration de la dernière chance sur la bonne voie

Publié le 08/03/2012 à 08:00, mis à jour le 16/10/2013 à 21:37

Dette grecque: la restructuration de la dernière chance sur la bonne voie

Publié le 08/03/2012 à 08:00, mis à jour le 16/10/2013 à 21:37

Par AFP

Parmi ces "grains" figurent pour l'heure les principales banques grecques et étrangères qui se sont déclarées prêtes à volontairement échanger leurs obligations contre de nouveaux titres d'une valeur réduite de plus de moitié, ce qui représentera une perte totale de 73% pour ces institutions, selon les termes de l'opération dont les détails ont été négociés pendant des mois entre le gouvernement grec et ses créanciers.

Comme pour convaincre les créanciers encore récalcitrants de se joindre au mouvement, l'Institut de la finance internationale (IIF) qui représente les principales banques de la planète, a égrené mercredi après-midi le nom de cette trentaine de grandes banques, assureurs et fonds d'investissement (Deutsche Bank, HSBC, BNP Paribas, Société Générale, Dexia...) qui ont donné leur accord.

Une adhésion dans laquelle le conégociateur en chef de l'opération, le Français Jean Lemierre, perçoit un signal fort: "c'est très important actuellement de voir que beaucoup d'institutions qui ont des montants importants (de dette grecque) vont à l'échange" a-t-il dit à l'AFP.

À part les grandes institutions, le reste de la dette grecque est dispersé entre des centaines de fonds d'investissement, fonds spéculatifs ou petites banques qui ne se sont pas manifestés et ne communiqueront pas forcément leur décision avant jeudi soir.

À l'issue du délai de candidature, la Grèce espère pouvoir compter sur une participation de plus de 90% du total de la dette éligible qui lui permettrait de procéder à l'opération en douceur, selon les termes prévus.

Le scénario catastrophe serait celui d'une adhésion inférieure à 75% qui précipiterait la Grèce vers un défaut brutal le 20 mars. Selon un rapport interne de l'IIF, un ratage de la restructuration ébranlerait l'économie européenne et mondiale. Opportunément dévoilée lundi, l'étude chiffre à 1 000 milliards le coût d'une banqueroute grecque.

Mais la trame la plus probable est celle d'un résultat médian, avec une participation entre 75 et 90%, qui pourrait donner un tour contraint à la restructuration.

Le gouvernement grec a en effet introduit, de manière rétroactive, des clauses d'action collective (CAC) dans les contrats régissant les obligations éligibles à l'échange. Ces clauses permettent d'imposer à l'ensemble des créanciers une modification qui n'aurait été acceptée que par une partie d'entre eux, en l'occurence 75%, selon le seuil fixé par la Grèce.

Le principal inconvénient d'un exercice des clauses serait le déclenchement vraisemblable des CDS (credit default swaps), les contrats de couverture contre le risque de défaut, dont le montant net atteignait 3,2 milliards de dollars fin février.

"Si l'opération perdait son caractère volontaire (...) cela pourrait dégrader l'offre pour les créanciers", a prévenu Jean Lemierre dans une interview au Monde daté du 8 mars.

Une réunion téléphonique des ministres des Finances de la zone euro est prévue vendredi pour faire le point, discuter d'un éventuel déclenchement des CAC et de la mise en place du prêt de 130 milliards d'euros qui doit suivre l'opération.

Le ministre luxembourgeois des Finances, Luc Frieden, a rappelé mercredi qu'un échec de l'échange d'obligations remettrait en cause le deuxième plan d'aide au pays en appelant à une participation maximum des institutions bancaires.

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