Une responsable du Trésor des États-Unis a estimé mercredi que l'argent mobilisé pour résoudre la crise de la dette publique en zone euro devait venir de la zone euro, et que le Fonds monétaire international n'était qu'une "deuxième ligne de défense".

"La tâche aujourd'hui pour l'Europe est d'accélérer l'élaboration et la mise en oeuvre du pare-feu" annoncé par les Européens, a affirmé la sous-secrétaire au Trésor chargée des relations internationales, Lael Brainard.

"L'engagement de la zone euro et les ressources de la zone euro devront être centraux pour que la solution soit crédible et efficace", a-t-elle ajouté, lors d'un discours devant la fondation Carnegie à Washington.

"Les États-Unis et leurs partenaires internationaux seront derrière l'Europe à mesure qu'elle avancera pour mettre en place une solution décisive. Mais l'Europe doit avancer d'abord", a souligné Mme Brainard.

Les États-Unis insistent depuis plusieurs mois sur le fait que pour eux, la zone euro a des ressources suffisantes pour résoudre d'elle-même la crise, sans avoir besoin de l'argent d'autres pays.

"Je suis certain que l'Europe est en mesure d'être à la hauteur de ces difficultés", avait déclaré vendredi le président Barack Obama à l'issue d'un sommet du G20 à Cannes (Sud-Est de la France).

Sa sous-secrétaire au Trésor l'a redit mercredi: "le pare-feu requis est vraiment un pare-feu de la zone euro".

"Les dirigeants de la zone euro ont promis de faire tout ce qu'il faudrait pour continuer à défendre la zone euro [...]. Encore une fois, c'est un groupe de pays qui, additionnés, ont cette capacité", a-t-elle estimé.

Selon Mme Brainard, "ce n'est qu'une question de savoir comment ils mobilisent les ressources, mais il n'y a de doute dans l'esprit de personne, y compris dans celui des marchés, qu'ils ont les ressources".

Elle a minimisé l'intérêt de voir le FMI engager encore plus de moyens en zone euro.

Le FMI "a de bonnes ressources, il a de larges capacités: environ 390 milliards de dollars de capacités non engagées [...]. Mais il sera la deuxième ligne de défense en Europe", a-t-elle expliqué.

"Je pense que le FMI a joué et joue un rôle très important en apportant sa crédibilité et son assistance technique" et "ils continueront à jouer ce rôle", a-t-elle promis.