BCE: il faut rassurer marchés et citoyens sur l'avenir de la zone euro

Publié le 15/06/2012 à 07:31, mis à jour le 15/06/2012 à 07:34

BCE: il faut rassurer marchés et citoyens sur l'avenir de la zone euro

Publié le 15/06/2012 à 07:31, mis à jour le 15/06/2012 à 07:34

Par AFP

Le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi. [Photo : Bloomberg]

Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, a estimé vendredi que les marchés financiers et les citoyens européens avaient besoin d'être rassurés sur l'avenir de la zone euro.

"Marchés et populations ont besoin actuellement d'être rassurés sur le fait que nous voyageons toujours ensemble", a dit M. Draghi, lors d'une conférence d'économistes et spécialistes des banques centrales à Francfort (ouest).

Soulignant qu'il était en contact avec Herman Van Rompuy, José Manuel Barroso et Jean-Claude Juncker "pour réfléchir à des éléments d'une vision à plus long terme" de l'union monétaire et économique, il a assuré que ses propres réflexions étaient fondées sur "l'objectif central d'assurer la stabilité et une prospérité durable pour la zone euro".

Selon M. Draghi, le résultat de ces réflexions devrait être présenté "très bientôt".

"Nous travaillons dans la perspective du prochain sommet européen", les 28 et 29 juin à Bruxelles, et "le résultat devrait être connu bientôt, c'est une question de jours", a-t-il ajouté.

"La stabilité des prix demeure la pierre angulaire de l'union (...). Mais dans l'objectif de préserver une stabilité économique plus large, nous avons besoin de fondations renforcées dans les domaines financier, budgétaire et de politique structurelle", a souligné M. Draghi.

Cette évolution permettra à l'union monétaire de regagner le coeur des "citoyens de l'Europe, dont l'appropriation de notre projet collectif d'intégration a été mis à mal par la crise", a-t-il fait valoir.

L'une des conditions pour y arriver serait de transférer la légitimité politique au niveau européen, puisque de plus en plus de décisions sont prises au niveau supranational.

M. Draghi a par ailleurs déclaré qu'il était du devoir de la BCE de prendre en compte l'hétérogénéité au sein de la zone euro, ce qu'elle a fait entre autres en élargissant le spectre des garanties (collatéraux) qu'elle demande aux banques en échange de ses prêts.

Cette mesure, qui a été critiquée en Allemagne qui reproche à la BCE de prendre trop de risques avec son bilan, était nécessaire "pour faire face à une situation d'abondance de liquidités dans certains pays et de rareté dans d'autres", a-t-il affirmé, soulignant qu'elle avait été mise en place avec "prudence" et faisait l'objet d'une surveillance par le conseil des gouverneurs de la BCE.

"On ne peut pas avoir une union monétaire ignorant l'hétérogénéité (parmi ses membres) et la fragmentation (des marchés). On doit les prendre en compte dans l'objectif de les surmonter", a ajouté M. Draghi.

Il a aussi une nouvelle fois répété que la BCE allait "continuer de jouer le rôle crucial de fournir des liquidités aux banques solvables quand c'est nécessaire", alors que les marchés redoutent une déflagration en cas de défaite des partis pro-euro en Grèce aux élections législatives de dimanche.

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