La zone euro est en danger, selon le FMI

Publié le 18/07/2012 à 10:48, mis à jour le 16/10/2013 à 20:21

La zone euro est en danger, selon le FMI

Publié le 18/07/2012 à 10:48, mis à jour le 16/10/2013 à 20:21

Par AFP
À cet égard, le FMI estime que le mécanisme commun de garantie des dépôts et le fonds de gestion des défaillances des banques, deux des piliers de l'union bancaire, devront être financés non seulement par le secteur mais aussi avoir "recours à des ressources fournies par les gouvernements et la BCE".

Deuxième chantier préconisé par le FMI: mettre en place des mesures de relance de la croissance.

L'institution a publié le 15 juillet des prévisions de croissance pour la zone euro de -0,3% cette année et de 0,7% en 2013 (contre 0,9% prévus précédemment).

Le constat n'est guère brillant: la demande intérieure va rester faible, les ajustements budgétaires vont peser sur la croissance, les exportations ne vont pas beaucoup profiter de la baisse de l'euro et le chômage va rester élevé. En revanche, l'inflation devrait "décliner significativement et pourrait même devenir négative", souligne le FMI.

Le risque de déflation, qui pourrait se concrétiser dès le début de 2014, est "relativement faible dans les économies en croissance rapide, mais sérieux dans les pays de la périphérie" de la zone euro.

La relance de la croissance passe par une meilleure compétitivité car la zone euro perd du terrain par rapport à ses concurrents, souligne le rapport, qui appelle à des réformes structurelles. Revoir en profondeur le marché du travail, les systèmes de retraites, la fiscalité, pourrait entraîner une "hausse du PIB de 5% sur cinq ans", selon le FMI.

Dans l'intervalle, la BCE peut et doit intervenir: "étant donné que l'inflation est faible et diminue, la BCE a la possibilité de baisser ses taux et de déployer d'autres mesures non conventionnelles qui allégeraient la pression de certains marchés", souligne le FMI.

Concrètement, cela pourrait passer par une politique "d'assouplissement quantitatif" à travers un programme d'achat d'obligations d’États.

Le FMI préconise aussi une nouvelle opération de prêt à court terme de la BCE aux banques, sur le modèle de ce qu'elle a déjà fait à deux reprises en décembre et février. Elle leur avait alors prêté au total quelque 1 000 milliards d'euros sur trois ans à des conditions très avantageuses, pour stimuler l'octroi de crédit et donc l'économie.

Par ailleurs, l'institution estime que la zone euro devrait renforcer son intégration budgétaire en "introduisant des formes limitées mais évolutives de mutualisation de la dette".

Le FMI ne mentionne pas explicitement les euro-obligations, auxquelles l'Allemagne est très réticente, mais évoque notamment la possibilité de créer des "eurobills", c'est-à-dire de mettre en commun des titres de dette émis à court terme par les pays de la zone euro et d'instaurer un fonds d'amortissement de la dette.

À la une

Compétitivité: Biden pourrait aider nos entreprises

ANALYSE. S'il est réélu, Biden veut porter le taux d'impôt des sociétés de 21 à 28%, alors qu'il est de 15% au Canada.

Et si les Américains changeaient d’avis?

26/04/2024 | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

L’inflation rebondit en mars aux États-Unis

Mis à jour le 26/04/2024 | AFP

L’inflation est repartie à la hausse en mars aux États-Unis, à 2,7% sur un an contre 2,5% en février.