Élections: les exportateurs québécois dressent leur liste d'épicerie

Publié le 22/08/2012 à 09:20, mis à jour le 18/10/2013 à 07:35

Élections: les exportateurs québécois dressent leur liste d'épicerie

Publié le 22/08/2012 à 09:20, mis à jour le 18/10/2013 à 07:35

Par François Normand

2.Ouvrir de nouveaux marchés

Véronique Proulx estime que le prochain gouvernement du Québec peut ouvrir davantage de nouveaux marchés aux exportateurs. Comment ? En favorisant par exemple une meilleure concertation entre les commissaires à l’exportation basés dans les régions de la province et les délégués commerciaux du Québec basés à l’étranger, notamment en Chine.

«Nos membres connaissent très bien les exportateurs québécois. Ils seraient d’un grand secours pour aider un délégué commercial en Chine, en contact avec une entreprise chinoise cherchant un fournisseur québécois, à identifier des candidats potentiels au Québec.»

3.Augmenter le bassin de main-d’œuvre qualifiée

Les exportateurs ont besoin rapidement d’une main-d’œuvre qualifiée pour être en mesure de continuer à vendre leurs produits à l’étranger et, dans le meilleur des mondes, à y augmenter leurs parts de marché.

«Nous avons besoin de techniciens dans les entreprises manufacturières, mais aussi de professionnels en mesure de commercialiser nos produits à l’étranger. Je parle ici de professionnels qui peuvent parler plusieurs langues et qui connaissent les cultures d’affaires sur les marchés clés du Québec», dit Véronique Proulx.

Selon elle, le Québec peut combler ces besoins en favorisant davantage l’immigration de travailleurs qualifiés. Une campagne de promotion à travers le Québec pour redorer l’image des emplois manufacturiers auprès des jeunes pourrait aussi donner des résultats. Par exemple, en Allemagne, les emplois manufacturiers sont très bien perçus auprès des jeunes, ce qui n’est pas vraiment le cas ici.

4.Consulter les exportateurs pour les accords de libre-échange

Selon Véronique Proulx, le gouvernement du Québec doit impliquer davantage les exportateurs dans les négociations pour conclure des accords de libre-échange.

Et à ses yeux, le modèle à suivre sont les présents pourparlers entre le Canada et l’Union européenne (UE) pour conclure l'Accord économique et commercial global. «Les provinces canadiennes sont assises à la table des négociations. Ainsi, les intérêts de nos exportateurs sont vraiment pris en considération», dit-elle.

Dans l’histoire du Canada, c’est la première fois que les provinces participent à des négociations de libre-échange, avec l’AECG Canada-UE. Dans les accords précédents, comme l’ALÉNA, le gouvernement canadien a tenu compte des intérêts des provinces et des exportateurs locaux, mais d’une façon beaucoup moins directe qu’à l’heure actuelle.

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