Économiser temps et argent à la frontière

Publié le 12/02/2011 à 00:00, mis à jour le 25/02/2011 à 13:56

Économiser temps et argent à la frontière

Publié le 12/02/2011 à 00:00, mis à jour le 25/02/2011 à 13:56

Par François Normand

Crédit: Bloomberg

Les entreprises canadiennes qui importent ou exportent sur le marché américain économiseront temps et argent si le projet de périmètre de sécurité voit le jour entre le Canada et les États-Unis.

Annoncé le 4 février à Washington, ce projet vise à faciliter la circulation des personnes et des biens entre les deux pays, tout en harmonisant leur réglementation.

Ottawa et Washington donnent peu de détails sur la manière dont ils atteindront cet objectif et sur les retombées économiques réelles pour les entreprises. Qu'à cela ne tienne, les principales intéressées sont ravies.

«Tout ce qui peut améliorer le passage à la frontière nous intéresse», dit Jean-Robert Lessard, porte-parole de Robert Transport, l'un des principaux transporteurs du Canada. L'enjeu est de taille. Les échanges de biens et de services entre les deux pays totalisent quelque 1,6 milliard de dollars par jour. Un emploi sur cinq au Canada dépend du commerce avec les États-Unis.

Favorable au juste-à-temps

Simon Prévost, président des Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ), estime qu'une éventuelle amélioration de la circulation des marchandises serait bénéfique pour les entreprises qui fonctionnent en juste-à-temps de part et d'autre de la frontière. «Leur chaîne d'approvisionnement serait plus efficace», dit-il.

Se conformer à la réglementation (formalités administratives, délais à la frontière, etc.) coûte cher. Par exemple, la production d'une voiture nord-américaine occasionne des frais supplémentaires de 800 à 1 000 $ aux fabricants automobiles, disent les MEQ.

Ultimement, les entreprises pourraient aussi bénéficier d'un allègement de la réglementation en ce qui a trait aux inspections de produits,  précise Simon Prévost.

Il cite l'exemple de Procter & Gamble. La multinationale fabrique des antisudorifiques dans le sud des États-Unis. Or, un inspecteur de Santé Canada y est en permanence afin de veiller à ce que les produits respectent les normes canadiennes, et ce, même si les produits sont inspectés de nouveau à la douane canadienne avant d'être vendus au Canada.

Harmoniser la réglementation

Selon Bernard Colas, avocat spécialisé en droit du commerce international chez Colas Moreira Kazandjian Zikovsky, les deux pays pourraient harmoniser leur réglementation et permettre à leurs agences nationales respectives de faire les inspections (contrôle de qualité et de sécurité) afin d'assurer le respect des lois canadiennes ou américaines sont respectées. Non seulement le processus d'inspection serait moins lourd, mais il y aurait aussi des gains pour les entreprises, dit-il. «La réglementation serait plus facile à mettre en oeuvre.»


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