Marie-Lise Pilote : De l'humour à l'investissement

Offert par Les affaires plus


Édition de Novembre 2018

Marie-Lise Pilote : De l'humour à l'investissement

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Édition de Novembre 2018

Par Claudine Hébert

[Photo : Laurence Labat]

Humoriste, conférencière, auteure, entrepreneure, Marie-Lise Pilote cumule les carrières. Toutes comblent deux objectifs : assouvir ses passions... et assurer sa sécurité financière.

Pourquoi votre sécurité financière vous préoccupe-t-elle tant ?

J'ai développé le sens de l'épargne très jeune. Mon père est décédé alors que j'étais âgée de 13 ans. Ç'a été le choc ! J'ai réalisé que ma vie devenait soudainement précaire. Ma mère était sans emploi. Je devais me prendre en main afin de ne manquer de rien. J'ai donc commencé à travailler très tôt. Si je n'étais pas à l'école, j'étais quelque part dans mon quartier à Alma à garder des enfants à un dollar de l'heure.

Quel est le lien entre l'ex-humoriste du Groupe sanguin et la gestionnaire de la marque Pilote et Filles ?

C'est une longue histoire qui relève à la fois de mes investissements immobiliers, de ma personnalité de bricoleuse et de mon rôle d'animatrice à l'émission Ma maison RONA.

Commençons par les investissements immobiliers, en quoi consistaient-ils ?

À l'âge de 27 ans, je possédais déjà un triplex à Montréal. Début trentaine, j'avais deux autres immeubles situés dans l'arrondissement du Plateau et ses environs, pour un total de 14 logements. Des investissements qui, ironiquement, figurent à la fois parmi mes bons et moins bons coups financiers.

Que voulez-vous dire ?

J'ai acheté ces logements dans les années 1990 afin que mon ex-conjoint ait une job. C'était lui qui collectait les loyers et veillait aux travaux de rénovation. Ici, petit conseil de Marie-Lise : si vous investissez dans l'immobilier ou autre chose, faites-le d'abord pour vous et non pour une autre personne. Lorsqu'on s'est quittés, mon ex et moi, j'ai amèrement regretté mon rôle de propriétaire. J'aime le monde, mais je n'ai pas cette vertu qu'exige la gestion de locataires. De plus, je n'ai jamais eu de voiture. D'avoir à trimballer mon coffre à outils en taxi ou en transport en commun d'un immeuble à l'autre, ce n'était pas jojo ! Je n'avais qu'une intention : tout vendre le plus rapidement possible. Et c'est ce que j'ai fait en 2000. Cet investissement m'a rapporté plus de 10 % sur cinq ans. Si j'avais toutefois attendu quatre ans de plus, j'aurais vendu ces immeubles plus du double de ce que j'ai obtenu.

Et la carrière de femme d'affaires dans tout ça ?

J'animais mon émission de rénovation depuis déjà cinq ans. Les propriétaires de l'entreprise Paragone m'ont envoyé des bottes de sécurité roses. Elles étaient belles, mais c'était encore une chaussure conçue pour les hommes qu'on offrait en plus petit format. Je leur ai proposé ma collaboration pour créer de vrais vêtements et chaussures de travail exclusivement féminins. C'est ainsi qu'est née l'entreprise Pilote et Filles. Aujourd'hui, c'est devenu ma principale source de revenus. En plus de recevoir des redevances sur les ventes, mon entreprise, que je possède avec mon conjoint, détient à 100 % la boutique en ligne.

Est-ce que cette situation vous permet de dépenser un peu plus aujourd'hui ?

Je me permets de voyager au moins trois à quatre fois par année. C'est essentiel pour mon équilibre. Mais rien d'extravagant. Je continue de faire attention. Mes billets d'avion ne me coûtent rien. Que ce soit pour l'Europe, l'Asie, l'Amérique du Sud, les points accumulés avec ma carte American Express s'en chargent. Et pour l'hébergement, mon conjoint et moi réservons les deux premières nuits à destination. Ensuite, c'est l'aventure loin des cinq-étoiles.

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