Volatilité et risques économiques à l'horizon

Publié le 29/11/2011 à 12:16

Volatilité et risques économiques à l'horizon

Publié le 29/11/2011 à 12:16

Bien que de la croissance mondiale devrait se poursuivre en 2012, les risques économiques demeurent élevés et la volatilité devrait demeurer élevée, prévoit la Banque Nationale.

« Le maillon faible de l'économie mondiale est l'Europe, qui se dirigerait vers une récession modeste. La production industrielle de la zone euro a reculé de 2,7 % en septembre, et le commerce a peut-être culminé. Avec un horizon économique bouché pour un certain temps encore, nous pensons que les bourses européennes resteront volatiles », écrivent Stéfane Marion et Marco Lettieri, économiste à la Banque Nationale, dans une note envoyée aux clients.

Selon ces derniers, les importants plans d'austérité ont été instaurés sans qu'on implante des stratégies de croissance propres à contrer les effets des restrictions. « Les entreprises axées sur le marché intérieur et les sociétés financières d'Europe - surtout les banques dont les ratios de capital doivent absolument être renforcés - auront bien du mal ou ne parviendront pas à faire croître leurs chiffres d'affaires », font-ils mention.

Du côté des États-Unis, les économistes de la Banque Nationale sont encouragés par plusieurs indicateurs. « En octobre, la production industrielle a monté de 0,7 % (on espérait à peine 0,4 %), et le bon indicateur de tendance que constitue le transport de marchandises par fer a fortement augmenté. Le total des wagons chargés a en effet atteint un pic de ce cycle, signe que les économies américaine et canadienne sont toujours en croissance », lit-on dans la note envoyée aux clients.

Les profits élevés des entreprises, jumelés à une stabilisation du marché de l'emploi ont de quoi faire dire aux économistes que la croissance devrait se pointer le bout du nez en 2012.

Le pétrole à 100 $ US en 2012

Dans ce contexte, les économistes prévoient que le baril se négociera en deçà de 100 $ US l'an prochain, parce que la demande faiblira si la récession est pire que prévu en Europe et que la reprise de la production en Libye ajoutera à l'offre actuelle.

« Nous ne sommes toutefois pas prêts à surpondérer les titres énergétiques, qui restent exposés aux risques macroéconomiques, élevés en ce moment », tempèrent-ils.

Bien que la Banque Nationale prône une pondération neutre par rapport au marché canadien, ses économistes favorisent néanmoins une légère surpondération tactique des matériaux, notamment de l'or. « Cet optimisme vient de ce que les taux d'intérêt réels sont négatifs dans le monde industrialisé et que les banques centrales contribuent à la demande de métal jaune : elles en ont acheté pour 148,4 tonnes au troisième trimestre et, selon le Conseil mondial de l'or, leurs achats totaliseront 450 tonnes en 2011, du jamais-vu depuis 1970 au moins », notent-ils.

Selon Stéfane Marion et Marco Lettieri, les secteurs à éviter sont ceux des technologies de l'information et de la consommation discrétionnaire. De plus, les économistes sous-pondèrent les actions à faible capitalisation pour l'instant, la volatilité étant élevée et l'incertitude éclipsant tout le reste.

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