Les performances, qui seront dévoilées dans un rapport séparé, affecteront aussi la réaction des investisseurs. Plus le rapport sur les performances aura mauvaise mine, plus les investisseurs seront enclins à poser des questions difficiles sur les frais.
Prenons par exemple ce scénario : nous sommes en janvier 2017, et vous venez de recevoir vos rapports sur la performance des investissements et sur les frais pour l'année 2016. (Les dates de clôture des premiers rapports exigés par le MRCC2 pourront varier selon le courtier ou le négociateur, mais le 15 juillet 2016 devra se trouver dans la période.)
Supposons, à titre purement indicatif, que l'année 2016 qui touche à sa fin soit une année de baisse pour les marchés boursiers, et que votre compte ait connu une chute de valeur brutale. En même temps, le rapport sur les frais montre que votre courtier en valeurs mobilières et sa société ont récolté plusieurs milliers de dollars de revenus.
Bien que gagner de l'argent pendant les périodes où le client en perd soit monnaie courante dans l'industrie, les pertes enregistrées par les placements dévoilées dans le rapport sur les performances et le boulet que les frais représentent pour ces dernières pourraient susciter des conversations tendues. Les conseillers qui auront le plus de chances de passer un mauvais quart d'heure seront ceux qui n'auront guère fait plus pendant l'année qu'envoyer des cartes de voeux en décembre et solliciter des cotisations au REER en février.
Indépendamment de ce que seront les conditions boursières dans trois ans, le MRCC2 va sans doute conduire certains investisseurs considérant qu'ils n'en ont pas eu pour leur argent à mettre leur conseiller à la porte.