Six titres pour surfer sur la vague d'acquisitions

Publié le 04/12/2010 à 00:00, mis à jour le 15/12/2010 à 14:49

Six titres pour surfer sur la vague d'acquisitions

Publié le 04/12/2010 à 00:00, mis à jour le 15/12/2010 à 14:49

En raison de la reprise et des abondantes liquidités qu'elles ont accumulé au cours des derniers mois, les entreprises ont soif d'acquisition. À preuve, l'Américaine Walter Energy cherche à avaler Western Coal (Tor., WTN) ; le milliardaire brésilien Elike Batista salive devant Ventana Gold (Tor., VEN) ; et l'Australienne BHP Billiton a tenté de s'emparer de PotashCorp (Tor., POT) avant de se heurter au refus du gouvernement fédéral. Ces acquisitions sont l'occasion d'enregistrer de bons gains boursiers. Voici d'ailleurs six entreprises dans la ligne de mire des acquéreurs.

Kinross Gold (Tor., K)

Le géant minier Newmont Mining (NY, NEM) serait sur le point de faire une acquisition majeure, selon Tommy Nguyen, gestionnaire chez Palos Capital. Kinross Gold est la proie toute désignée, assure-t-il. " Ce titre est mal compris du marché, dit-il. Kinross est l'une des grandes aurifères dont le taux de croissance sera le plus rapide au cours des cinq prochaines années ", prédit-il. Sa production passera de 2,3 millions (M) d'onces, en 2010, à 4,9 M, en 2015, sous l'effet de l'accélération de la production à la mine Paracatu, au Brésil, et des projets miniers de Red Back Mining, récemment acquise. " Kinross est une aubaine, dit M. Nguyen. Car Goldcorp [Tor., G], qui a une taille semblable, a une capitalisation boursière de 70 % plus élevée, soit 34 milliards de dollars américains [G$ US] par rapport à 20 G$ US. "

Atac Resources (Tor., ATC)

Plusieurs grandes aurifères regardent de près les résultats de forage sur la propriété Osiris, au Yukon, d'Atac Resources. " On compare ces résultats aux dépôts d'or de type Carlin, au Nevada, caractérisés par des réserves énormes et une forte densité en or, relate M. Nguyen. Pour avoir une telle occasion d'accroître ses réserves, une aurifère paiera normalement quelques milliards de dollars. " Or, la capitalisation boursière d'Atac est seulement de 600 millions. " Ce projet peut intéresser d'importantes aurifères, comme Newmont ou Barrick Gold (Tor., ABX) ", estime le gestionnaire.

Agrium (Tor., AGU)

L'offre publique d'achat manquée sur Potash a relancé les spéculations quant à l'acquisition possible du numéro deux du secteur, Agrium. " Le gouvernement sera moins tenté de rejeter ce projet d'acquisition, estime Patrick Proulx, gestionnaire chez Globevest Capital. La capitalisation boursière d'Agrium n'est que de 13 G$ par rapport à 42 G$ pour Potash. Vale, BHP Billiton ou Sinochem pourraient s'y intéresser. " Cette acquisition leur permettrait de bénéficier de la hausse attendue de la demande de fertilisants, alors que population mondiale continue de croître. " Le titre est abordable en comparaison à ses pairs ", note M. Proulx.

Talisman Energy (Tor., TLM)

" Pour grossir, les entreprises de taille moyenne du secteur pétrolier achètent souvent des entreprises plus petites, explique M. Proulx. Or, Talisman a la taille parfaite, avec ses 20 G$ de capitalisation boursière. " Cette pétrolière est assez grosse pour qu'on s'y intéresse et assez petite pour être avalée. " Les acheteurs les plus probables sont Suncor (Tor., SU) ou Canadian Natural Resources (Tor., CNQ) ", ajoute-t-il. Le gestionnaire note toutefois qu'au prix actuel Talisman n'est pas une aubaine. " Si la reprise économique se poursuit et que le prix du pétrole atteint de 95 à 105 $ US le baril, cette acquisition sera encore plus probable ", pense M. Proulx.

Mediagrif Interactive Technologies (Tor., MDF)

Depuis que Claude Roy est aux commandes de Mediagrif, la société est rentable, n'a aucune dette et verse un dividende. " Ce chef de file des solutions de commerce électronique a beaucoup d'argent dans ses coffres, remarque Philippe Leblanc, gestionnaire chez Cote 100. Son encaisse est de 34,4 M$ par rapport à une capitalisation de 112 M$, soit un taux de 30 %. " Malgré ces liquidités, Mediagrif n'est pas en mode acquisition. M. Leblanc croit qu'Omers Private Equity pourrait acheter l'entreprise.

Home Capital (Tor., HCG)

Spécialiste du prêt hypothécaire, Home Capital cible les clients les moins risqués, refusés par les banques à charte, par exemple les nouveaux arrivants. " La société est très rentable, dit M. Leblanc. Son rendement de l'avoir s'établit à 27 %, par rapport à 17 % pour la Banque Royale. " Sa marge bénéficiaire est de 53 %, et elle n'a aucune dette. " Selon moi, une des banques canadiennes va finir par l'acheter ", prédit le gestionnaire.

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